« C’est un moment dur et violent » ! Clap de fin pour cette marque de prêt-à-porter iconique après son placement en liquidation judiciaire !
« Je regrette que ça disparaisse »
Ce mercredi matin devant le magasin situé rue des Forges à Dijon, plusieurs clients ont évoqué leur déception quant à la fermeture des boutiques.
« C’étaient des articles de qualité qu’on trouvait difficilement ailleurs, à des prix assez raisonnables », « Pour des gens de mon âge, il n’y a pas vraiment d’équivalent dans d’autres magasins.« , déploraient les clients de l’enseigne centenaire au micro de France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
« Je suis client depuis des années. Je trouvais des produits qui correspondent bien à ma morphologie, mon âge », « Je regrette que ça disparaisse, car je ne sais pas où je retrouverai ça ailleurs, sauf dans des grandes maisons à des prix bien supérieurs. », abondaient d’autres retraités, attristés par la disparition de la marque emblématique du prêt-à-porter pour hommes.
Après Camaïeu, André, Christine Laure, cette célèbre enseigne française dans le prêt-à-porter ferme définitivement ses 56 magasins
Bayard n’est finalement pas parvenu à se relever de la crise du Covid. La liquidation judiciaire de la marque centenaire a été prononcée le 1er octobre devant le tribunal de commerce de Dijon, rapporte France Bleu Bourgogne.
Elle était en redressement judiciaire depuis plus de douze mois. Elle essayait tant bien que mal de rechercher un repreneur, mais en vain… La cinquantaine de magasins de l’enseigne ont tous fermé leurs portes depuis le 5 octobre dernier.
Les 130 salariés de cette griffe basée à Quetigny, en Côte d’Or ont été licenciés pour raison économique, alors que la marque s’apprêtait à célébrer ses 100 ans d’existence en 2025.
« Bayard ne vivra pas son centenaire« , regrette Laurent Vigneron, PDG de Bayard.
Pourquoi cette liquidation judiciaire ?
« Il y a un certain nombre de phénomènes qui se sont produits depuis une quinzaine d’années, qui font qu’on a subi beaucoup de vents contraires », justifiait-il.
« On a vécu des crises économiques, la crise sanitaire… et puis les comportements des consommateurs évoluent. Les budgets sont de plus en plus arbitrés, et les vêtements et chaussures font partie de ces arbitrages.« , poursuit le DG de la marque masculine connue pour avoir habillé Claude François, Serge Gainsbourg ou encore Johnny Hallyday.
« C’est un moment violent »
« C’est un moment dur et violent. Il n’y avait aucune autre issue possible, malgré nos efforts », confiait, sans fard auprès de Marie France, Laurent Vigneron.
« Nous tenons à vous exprimer toute notre gratitude pour votre fidélité après toutes ces années. Même si nos boutiques ferment leurs portes, les souvenirs et les liens que nous avons tissés resteront mémorables », concluent les équipes Bayard sur Instagram.