Découvrez ces rouges à lèvres épinglés par 60 Millions de consommateurs qu’il ne faut surtout pas acheter ! On vous décrypte tout dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Historique du rouge à lèvres.
Après la pandémie de la COVID-19, les confinements prolongés et le port du masque obligatoire, « le marché du rouge à lèvres a repris des couleurs ! En 2022, dévoile le cabinet Circana, les ventes du stick fétiche des femmes ont augmenté de 49 % en valeur », comme relayé par 60 Millions de consommateurs.
Les premières traces de l’utilisation du rouge à lèvres remontent à la Mésopotamie, où des femmes utilisaient des pigments naturels pour colorer leurs lèvres.
Les Égyptiens anciens utilisaient également des substances comme la poudre d’hématite pour donner une teinte rouge à leurs lèvres. Les Grecs anciens et les Romains utilisaient des baies écrasées et des pigments minéraux.
Au fil du temps, la composition du rouge à lèvres a évolué. Au XIXe siècle, la mode du maquillage est devenue plus répandue, et les premiers rouges à lèvres commerciaux ont été produits.
Ces premiers produits étaient souvent fabriqués à partir de cire d’abeille et de pigments naturels.
Au XXe siècle, avec le développement de l’industrie cosmétique, le rouge à lèvres est devenu un produit de beauté standard.
Les formules ont été améliorées, des teintes variées ont été introduites, et les emballages ont évolué pour répondre aux exigences du marché.
Pour obtenir la douceur, l’hydratation ou encore la résistance, les fabricants n’hésitent pas à complexifier leurs formulations.
D’ailleurs, on retrouve aujourd’hui une panoplie de couleurs, de textures et de formules disponibles pour répondre à différents besoins et préférences.
Des « ingrédients souvent nocifs «
« Ils (les fabricants, NDLR) ajoutent de l’acide hyaluronique hydratant, des agents lipidants pour nourrir, des vitamines antioxydantes, de la poudre matifiante, etc. », Énumère Marie Dehlinger, consultante en communication scientifique, spécialisée en réglementation et sécurité des produits cosmétiques.
« Un rouge à lèvres, c’est beaucoup plus qu’un stick, ajoute-t-elle. Les formules sont extrêmement différentes d’un produit à l’autre. » Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces petits tubes affichent une liste d’ingrédients tellement longue que l’on a souvent du mal à lire tant les caractères sont minuscules.
Alerte danger santé : ces rouges à lèvres épinglés par 60 Millions de consommateurs
Le problème avec le rouge à lèvres c’est qu’il est souvent « en partie ingéré ». Et malencontreusement, certains de ces produits contiennent des « ingrédients controversés et souvent nocifs pour l’environnement » (comme le diméthicone) et pourtant certaines femmes en portent chaque jour.
Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs de l’Union européenne (SCCS) estime qu’une femme qui en fait un usage quotidien « consomme » en moyenne « jusqu’à 20 grammes de baume à lèvres par an« , soit donc « quatre sticks » !
« La présence de toxiques suspectés pose donc question. Parmi eux, le dioxyde de titane (CI 77891 ou titanium dioxide). Alors qu’il est interdit dans les aliments depuis 2020 en France et dans toute l’UE depuis 2022, il est toujours autorisé dans les cosmétiques », alerte 60 Millions de consommateurs.
« Tous les rouges à lèvres de notre sélection en contiennent. Plusieurs études montrent pourtant une toxicité, voire un effet potentiellement cancérogène du dioxyde de titane chez l’animal. Il est notamment soupçonné de favoriser le cancer colorectal », ajoute la revue.
Les huiles minérales, très prisées des fabricants pour leur faible coût, font aussi partie des substances controversées. « Ce sont des coproduits du pétrole [des résidus de la production de pétrole, NDLR] », précise Marie Dehlinger.
« Ces huiles contiennent (malheureusement) des impuretés soupçonnées d’être cancérogènes (MOSH, POSH et MOA). Pour être utilisées dans les cosmétiques, la réglementation européenne prévoit qu’elles en soient débarrassées quasiment intégralement. » Et pourtant, elles sont très utilisées « en médecine, sous forme de vaseline, dans le tulle gras par exemple ».
« Ne peut-on pas se passer d’huiles minérales pour des usages superficiels tels que le maquillage ? », s’interroge Valentine Pétry, autrice de Make-Up. Le maquillage mis à nu (éd. Les Pérégrines, 2023).
Les analyses effectuées montrent pourtant « des écarts entre la théorie et la pratique ».
Des 11 rouges à lèvres de marques courantes testés par L’association belge Test-Achats, « trois produits contenaient des MOA et deux références ont révélé des teneurs élevées en POSH et MOSH (plus de 10 %). La grande majorité présentait des quantités d’impuretés infinitésimales ».
Peut-on encore trouver des rouges à lèvres sûrs ?
« Pour avoir travaillé en tant que responsable qualité d’une marque de distributeur, je peux vous affirmer que l’on trouve des rouges à lèvres bon marché de très bonne qualité. », Témoigne Marie Dehlinger.
Louise Wittlich, maquilleuse professionnelle et coach pour entreprises et particuliers.
« Vous pouvez dénicher de super rouges à lèvres à petits prix chez Sephora, Kiko ou Zara », abonde Louise Wittlich, maquilleuse professionnelle et coach pour entreprises et particuliers.
« Les huiles minérales sont généralement réservées aux formules sophistiquées qui cherchent du confort, explique Valentine Pétry. Si un rouge à lèvres satiné assez basique vous convient, il est relativement facile de trouver des propositions sans huiles minérales. » Un bon exemple : le rouge Elixir Glow d’Yves Rocher.