Le taux de non-recours aux prestations sociales en France est tout juste impressionnant. Un problème que le gouvernement peine à résorber sur près d’une décennie. Ce taux demeure élevé jusqu’à l’heure actuelle avec « quelque 30 % pour l’assurance chômage, 34 % pour le RSA et même 50 % pour le minimum vieillesse ». Mais ce n’est pas peine perdue ! Dès maintenant, ces Français peuvent déjà demander les aides sociales et enfin jouir de leurs droits. Explications.
Aides sociales : ces Français qui peuvent les demander dès maintenant
« Contre le non-recours aux aides sociales« , souligne nos confrères du Parisien, les Français peuvent toujours se tourner vers le « juteux business des simulateurs ».
Wizbii, Klaro, Mes-Allocs.fr, Aide-sociale.fr... Ces plateformes vous aident à trouver les prestations auxquelles vous pourriez avoir droit via leur simulateur gratuit.
Toutefois, souligne le quotidien francilien, « elles ont également quelque chose à vous vendre » en vous accompagnant dans vos démarches si les formalités administratives vous paraissent rebutantes.
Mes-allocs.fr propose un service d’accompagnement personnalisé à 29,90€ par trimestre, sans engagement. « Nous pouvons faire 90 % des démarches », promeut Joseph Terzikhan, fondateur de Mes-Allocs.fr.
En moyenne, la plateforme prétend permettre à chaque utilisateur de récupérer 3 200€ d’aides par an.
Baromètre de Mes-allocs.fr
Le site Mes-allocs.fr a tenté de « déterminer le taux de non-recours aux principales aides avec comme méthode le croisement des données disponibles — au niveau national et par département — pour déterminer le nombre potentiel de bénéficiaires et le comparer à la réalité. »
« Certaines aides, comme le RSA (35 % de non-recours) ou la prime d’activité (53 %) sont soumis à l’actualisation trimestrielle par le bénéficiaire de ses ressources auprès de la Caf, indique Joseph Terzikhan. Ça peut être un obstacle. »
« Les taux de non-recours au RSA les plus hauts sont en Vendée et en Haute-Savoie« . Ils sont plus faibles en Seine-Saint-Denis, dans les Ardennes et la Nièvre.
Pour la Prime d’activité, « le taux de non-recours à la prime d’activité chez les adultes de plus de 25 ans est le plus haut à Paris, en Haute-Savoie et en Corse du Sud(…) Les plus faibles sont dans le Pas-de-Calais (33%), les PyrénéesOrientales (37%) et le Nord (39%) ».
« Chez les moins de 25 ans, ce taux est le plus fort dans la Meuse, en Haute-Saône, dans la Creuse et en Ariège« .
Ils sont beaucoup « plus faibles en Haute-Garonne et LoireAtlantique : 0% de taux de non-recours », rapporte le Baromètre de Mes Allocs.
Le taux de non-recours est à 5 % pour l’allocation de rentrée scolaire (ARS) (parce qu’elle est attribuée automatiquement), mais beaucoup plus important pour l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) qui concerne 85 % des Français concernés.
La situation n’est guère meilleure pour l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) avec un taux de non-recours de 61 %.
« Le non-recours s’explique soit par un dossier Caf qui n’a pas été mis à jour soit par des problèmes de coordonnées bancaires ».
Les écarts sont importants entre les départements.
Pourtant, même pour une aide similaire, les disparités demeurent grandes d’un département à l’autre.
Par exemple, pour l’Allocation aux Adultes Handicapés, les taux de non-recours vont jusqu’à 73 % dans l’Ain et en Haute-Savoie, mais seulement 39 % dans l’Aude ou la Lozère.
« D’une part, précise Joseph Terzikhan, il y a le niveau d’équipement de chaque département en structures physiques d’accompagnement. Et d’autre part, certaines populations restent éloignées du numérique : elles ne se renseignent pas sur les dispositifs existants ou ne font pas les démarches. »
Le taux moyen de non-recours pour les aides au logement.
En janvier 2022, le premier expert en aides financières 100% en ligne a recensé 12 millions de ménages allocataires.
Parmi les 7 aides étudiées, « le taux moyen de non-recours aux aides au logement pour la population générale est de 37%.« . Ce taux est plus important dans le Cantal ainsi que la Creuse.
Les taux de non-recours les plus forts se trouvent dans les départements de la Seine-Saint-Denis (6 %), du Rhône (14 %) et du Nord (17 %).