Beaucoup de Français donnent l’air de regretter leur choix d’achat de voiture électrique. Beaucoup de remises en question… Les détails.
« Une voiture sur quatre vendue en France était électrique ou hybride »
Un record en 2023. « 1 voiture sur 4 vendue en France était électrique ou hybride », selon le bilan de la Plateforme automobile (PFA), qui rassemble constructeurs et équipementiers.
Avec plus de 1,5 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables déjà en circulation, l’engouement est indéniable, rapporte l’Avere, l’association des professionnels des mobilités électriques.
Tesla prend la tête du marché avec ses modèles Model 3 et Model Y, suivis par la Dacia Spring et la MG4, des voitures chinoises, dépassant la Fiat 500e et la Renault Mégane, première voiture française, relaie Le Figaro.
Achat des voitures électriques : les Français remettent en question leur choix
Cependant, selon une étude YouGov citée par Le Figaro en août 2023, « 54% des propriétaires regrettent leur acquisition, en partie à cause de la hausse des prix de l’électricité« , qui a augmenté de 10% au 1er août suite à la fin du bouclier tarifaire.
Une tendance qui se poursuit sachant qu’en février 2024, le tarif de l’électricité subira une nouvelle hausse de 10%.
«Ce regret est en partie la résultante d’un manque de transparence et d’information sur le marché concernant le prix, mais aussi sur l’offre et l’accessibilité des points de recharge», précise Amine Gharby, directeur France de Monta, startup danoise spécialiste de la gestion de bornes de recharge.
Il faut savoir que le prix de la recharge change selon les bornes utilisées. « Une situation d’autant plus déroutante que l’automobiliste ne découvre le montant final de la recharge qu’une fois le temps de charge terminé », peut-on lire. Cela ne devrait plus être un problème avec la facturation au kWh.
L’accessibilité aux bornes de recharge constitue « un autre motif de frustration pour les propriétaires de véhicule électrique ». Il y a en effet tout un tas de critères à remplir pour avoir accès au point de charge le plus avantageux.
« Un frein à l’adoption plus large de la voiture électrique ».
En plus de devoir « télécharger une application spécifique« , il faut « être client d’un opérateur de mobilité particulier« , et disposer d' »une marque de véhicule spécifique ». Sans compter qu’il n’est pas aisé « de s’orienter entre les différents opérateurs », étant donné qu’« il n’existe pas de comparateur d’offre qui centralise les prix » comme c’est le cas des stations-service traditionnelles.
Selon Monta, ce sont notamment les difficultés d’adaptation à ces nouveaux modes de consommation qui constituent « un frein à l’adoption plus large de la voiture électrique« .
La société plaide pour davantage « de transparence et d’interopérabilité » entre les voitures et les bornes pour « faciliter le développement de la mobilité électrique en France ».
Un « marché en pleine expansion ».
« Le marché de l’électrique ne s’est jamais aussi bien porté qu’en 2023, indique Le Figaro ce début janvier 2024, à tel point qu’il est désormais possible de se tourner vers de nombreux modèles neufs comme d’occasion. »