Gare à ces 4 marques d’huile d’olive très courantes, elles sont « polluées » et nocives pour la santé, selon 60 Millions de consommateurs. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous fait le point sur la question.
L’huile d’olive au cœur de la cuisine française.
Les Français, attachés à l’huile d’olive pour « son image d’aliment santé, lié au régime méditerranéen… Et reconnu scientifiquement« , doivent néanmoins faire preuve de vigilance. C’est ce que souligne la revue 60 Millions de consommateurs.
Cette huile est réputée pour ses vertus pour la santé cardio-vasculaire grâce à l’acide gras oméga 9 (acide oléique) et aux composés phénoliques aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
Et comme tout le monde, vous n’aurez jamais imaginé consommer une huile d’olive qui peut-être « polluée« ! Si tel est votre cas, c’est « raté ! »
4 marques d’huile d’olive néfastes pour la santé selon 60 Millions de consommateurs
La preuve avec cet essai comparatif de 60 Millions de consommateurs, publié en juin 2023. Le magazine avait analysé 24 références d’huiles de grandes marques et de marques de distributeur, bio comme conventionnelles.
Entre Carapelli, Puget, Tramier, Terra Delyssa, Lidl, Carrefour, E. Leclerc, Naturalia… « une contamination par des plastifiants ou des hydrocarbures » a été identifiée dans la plupart de ces marques huiles d’olives utilisées au quotidien par les ménages français, excepté une seule.
Vingt-trois des références testées renferment « entre un et trois plastifiants dont principalement du di-isononyl phtalate (DINP), suivi par le diéthylhexyl phtalate (DEHP) classé perturbateur endocrinien avéré et toxique pour la reproduction par l’Agence européenne des produits chimiques, puis par le dibutyl phtalate (DBP) ». Ce dernier est aussi un perturbateur endocrinien et reprotoxique.
L’étude ne dit pas d’où aurait pu provenir la contamination. Mais « quoi qu’il en soit, est-il remarqué, la réglementation interdit l’usage de matériaux contenant des phtalates dans la chaîne de production et de stockage des corps gras comme l’huile d’olive ».
Quatre huiles d’olive ont été épinglées par les experts de contenir les deux phtalates incriminés, à savoir les marques Naturalia « Vierge extra Like a Virgin », La Vie Claire « Vierge extra », Cauvin bio « La bio » et Terra Delyssa « Vierge extra ».
Ceux qui utilisent ces marques d’huile pour assaisonner leur salade, crudités ou leurs mets doivent absolument les bannir de leur liste de courses !
3 marques d’huiles d’olive avec des hydrocarbures d’huiles minérales « carcinogènes et génotoxiques ».
Des hydrocarbures d’huiles minérales, dont les MOSH (hydrocarbures saturés d’huiles minérales) et les MOAH (hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales), connus pour leurs « propriétés carcinogènes et génotoxiques » ont été retrouvés dans trois huiles d’olive.
Les références concernées sont Carapelli bio « Vierge extra classico, Simplement bon et bio (Aldi) « Vierge extra » ou encore Bio Village (marque repère E. Leclerc) « Vierge extra ».
« Leurs quantités de MOAH approchent des 2 mg/kg. C’est justement le seuil que l’Europe définit comme limite acceptable. Au-delà, le service des Fraudes peut demander le rappel des produits« , rappelle 60 Millions de consommateurs.
« Il y en a un peu partout. Les olives peuvent être contaminées pendant la récolte via les moteurs diesel et les lubrifiants des machines agricoles, pendant le stockage avec les bâches ou pendant la trituration des olives, sans compter la pollution environnementale. », détaille Franck Dejean, responsable de département à l’Iterg.
La moitié d’huile d’olive de la sélection ne mérite pas d’être commercialisés avec la mention « vierge extra ».
En plus de cela, 50% des huiles d’olive présentent également « des défauts rédhibitoires, notamment des goûts de rance ou de moisi ».
« Les produits concernés, souligne le magazine, ne devraient pas être vendus avec la mention « vierge extra ». »
« Certaines huiles s’en sortent cependant bien, puisque nos notes vont de 7,5/20 à 16/20″, rassure 60 Millions. Aucun ajout frauduleux n’a été détecté dans les 24 références de notre sélection« , conclut le magazine de défense des consommateurs. Encore une fois, faites attention à tout ce que vous mettez dans votre assiette !