Semaine de travail en 4 jours : Gabriel Attal enflamme le débat

Semaine de travail en 4 jours : Gabriel Attal enflamme le débat

La rédaction
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Durée de lecture : 4 minutes
Semaine de travail en 4 jours : Gabriel Attal enflamme le débat !-© iStock / AFP

« L’exemple vient d’en haut ». Ce mardi 30 janvier 2024, dans son fameux discours de politique générale qui continue d’enflammer le débat, le Premier ministre Gabriel Attal a demandé à tous les ministères de passer à l’expérimentation de la semaine « en » quatre jours.

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Semaine « en » quatre jours et « de » 4 jours, quelle différence ?

Entre les deux propositions qui ne datent pas d’aujourd’hui, Gabriel Attal a opté pour la semaine « en quatre jours«  et a donc ordonné à ses ministres de l’expérimenter « dans les administrations centrales et déconcentrées ».

Contrairement à la semaine « de quatre jours« , qui impose une réduction de charges et donc d’heures de travail aux salariés, la proposition du Premier ministre maintiendrait le même nombre d’heures que dans une semaine classique de 5 jours, mais tous les travaux devraient être réalisés en seulement quatre jours.

Gabriel Attal recherche « l’équilibre entre vie professionnelle et familiale »

Cela suppose un rythme beaucoup plus intense pour pouvoir bénéficier d’un jour de plus que le samedi et dimanche sans travail. Une déclaration qui ne fait pas l’unanimité.

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Espérant que son choix serait accepté par tous, le bras droit d’Emmanuel Macron ne manque pas d’arguments.

En effet, le Premier ministre tente de répondre aux aspirations légitimes de chaque travailleur, celles de parvenir à un parfait « équilibre entre vie professionnelle et familiale ».

« Les conditions de travail doivent aussi évoluer, et l’État doit donner l’exemple », a soutenu devant l’Assemblée nationale celui qui a remplacé Élisabeth Borne.

« Comme ministre des Comptes publics, j’avais décidé (…) d’expérimenter dans mon administration non pas la semaine de quatre jours, mais la semaine en quatre jours, sans réduction du temps de travail », a-t-il rappelé avant d’évoquer les employés de l’Urssaf Picardie qui bénéficient déjà depuis le courant de mars 2023, sur la base du volontariat, de cette même semaine « en » quatre jours.

Le débat fait rage sur le rythme de travail

Bien que l’idée de pouvoir consacrer son mercredi à ses enfants ou de bénéficier de week-ends plus étendus soit accueillie favorablement par les salariés, celle d’un rythme de travail plus intense ne convient pas à tout le monde. Le débat reste ouvert…

La semaine « de 4 jours », plus bénéfique ?

En France, cette question a été déjà abordée par un député européen Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou, depuis 1993.

Soutenu par une liste de coalition avec le Parti socialiste, l’élu s’est battu pour « une loi qui permettrait de passer à la semaine de quatre jours (32 heures), sans baisse de salaire, avec création d’emploi et avec un mécanisme d’aide pour les entreprises ».

« Pour les entreprises, si la semaine de quatre jours est mise en place et que la société crée 10 % d’emplois en CDI, elle est exonérée des cotisations chômage. La compétitivité de l’entreprise est ainsi sauvegardée (voire s’améliore) et les salaires ne baissent pas », argumente-t-il.

« Grâce à cette exonération des cotisations chômage, la semaine des quatre jours n’augmente pas les prix pour les consommateurs et les marges des entreprises sont préservées », estime-t-il.

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