La ministre du Travail Catherine Vautrin vise le plein emploi jusqu’à 64 ans. C’est le pari du gouvernement pour l’avenir. Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Plein emploi pour tous jusqu’à 64 ans : le pari du gouvernement
« Je rappelle que le taux d’emploi des 60-64 ans dans notre pays atteint 35 %, alors que la moyenne européenne est de 45 % et que les Allemands sont à plus de 60 %, souligne-t-elle durant un entretien accordé à La Tribune du Dimanche. Dans ce contexte, plus l’accord sera ambitieux, plus il coïncidera avec l’objectif du gouvernement : le plein-emploi jusqu’à 64 ans« , assure-t-elle. Pour l’instant, la négociation (avec les partenaires sociaux, NDLR) continue. »
La négociation en question doit « aboutir à la fin mars« , précise celle qui avait été pressentie pour Matignon en 2022. L’accord, ajoute-t-elle, doit « intégrer le relèvement de l’âge d’indemnisation des séniors ».
Au terme desdites négociations, le gouvernement se réserve le pouvoir d’imposer des règles d’indemnisation plus strictes si les accords conclus sont jugés inadéquats sur le plan financier.
« Le bénéficiaire du RSA signe un contrat et s’engage dans un parcours de formation, un projet professionnel. »
Concernant le RSA conditionné à 15 à 20 heures par semaine, Catherine Vautrin indique que « les résultats sont là ». Et pour cause : « sur les 22 500 personnes entrées dans le programme, 45% ont un contrat dans une entreprise et travaillent cinq mois après le début de leur accompagnement. », justifie-t-elle. Dix-huit départements ont jusque-là pris part à l’expérimentation de ce nouveau système.
Vers une réduction de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi ?
Lorsqu’elle lui a été demandée si le gouvernement envisage de réduire la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi, la ministre du Travail a préféré ne pas répondre sur la question.
« Ma mission, esquivait-elle le sujet, est avant tout, comme ministre chargée de l’emploi et du travail, d’aider et d’inciter la personne à remonter dans le train de l’emploi ».
Sur la question de la rupture conventionnelle, souligne Catherine Vautrin, « Je n’y ai jamais touché et n’y toucherai pas ! La rupture conventionnelle est un élément de flexibilité, un outil entre l’entreprise et son collaborateur« .
A quoi s’attendre avec l’acte 2 de la réforme du travail évoqué par Gabriel Attal ?
Quid de l’acte 2 de la réforme du travail ? La priorité actuelle est le « réarmement économique », un objectif promu par le président de la République Emmanuel Macron.
« La stratégie du gouvernement est de simplifier, sécuriser afin de libérer les énergies et de créer de l’emploi, avec une ambition particulière pour les PME ». Les questions relatives au Code du travail seront discutées avec les partenaires sociaux au ministère du Travail, Rue de Grenelle.