Françoise Hardy : son appel à l’euthanasie adressé à Emmanuel Macron

La rédaction
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Françoise Hardy : son appel à leuthanasie adressé à Emmanuel Macron
Françoise Hardy : son appel à l'euthanasie adressé à Emmanuel Macron !-© AFP

Le débat sur l’euthanasie est relancé suite à la lettre poignante de Françoise Hardy adressée à Emmanuel Macron. En exposant sa douleur avec son double canner et celle de sa mère, souffrant de la maladie de Charcot, la chanteuse compte sur l’empathie du chef de l’État pour accélérer la légalisation de la fin de vie en France.

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Françoise Hardy épuisée par son cancer…

La chanteuse, âgée aujourd’hui de 79 ans, déclare être épuisée par sa maladie. Ayant initialement vaincu un cancer du système lymphatique, un autre cancer, celui du pharynx, est réapparu 15 ans après le premier.

Après avoir subi 55 séances de radiothérapie pour lutter contre cette maladie, la chanteuse est arrivée au bout de ses forces.

Ne supportant plus les effets néfastes des traitements, l’artiste, profondément affectée, multiplie les déclarations pour tenter d’influencer les politiques en faveur de la légalisation de l’euthanasie.

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Une décision que ses proches, plus particulièrement son ex-compagnon et son fils, semblent déjà acceptés.

« Sa vie est devenue si douloureuse qu’on se demande parfois s’il n’aurait pas mieux valu la laisser partir quand elle a frôlé la mort il y a huit ans », déclarait, quelques semaines plutôt, Thomas Dutronc au micro de RTL.

Françoise Hardy interpelle Emmanuel Macron pour légaliser la fin de vie en France

Dans La Tribune Dimanche, Françoise Hardy interpelle Emmanuel Macron.

« CHER EMMANUEL MACRON…Ma mère a eu elle aussi la maladie de Charcot, et c’est l’un de ses bras qui a été attaqué« , a-t-elle débuté.

« Elle a confié à son médecin son aspiration à ne pas aller au bout de cette horrible maladie« , poursuivait-elle avec le même ton.

Et d’enchaîner : « Il lui a dit de ne pas s’inquiéter et que quand elle le souhaiterait, il ferait le nécessaire. Son deuxième bras ayant été attaqué, ma mère a voulu en finir et son médecin lui a envoyé un médecin hospitalier qui l’a d’abord interrogée pour être certain que c’était sa décision à elle« .

« Ma mère a…été euthanasiée le jour de son choix…j’ai été complice« 

C’est de cette manière, témoignait toujours la chanteuse, que sa mère « a fixé la date » de son décès. Et « il lui a fait prendre chaque soir des sept jours précédents un médicament calmant« , précisait-elle.

« Ma mère a donc été euthanasiée le jour de son choix, et j’ai été complice du médecin hospitalier pour la déclaration de décès au médecin légiste de la mairie », réitérait-elle.

« C’est grâce à deux médecins compréhensifs et courageux que ma mère n’a pas dû aller au bout d’une maladie incurable et insupportable« , a-t-elle fait bien mention pour convaincre le président d’adhérer à sa cause.

Après ce bouleversant témoignage, Françoise Hardy revient brièvement sur son cas, en tentant de porter la voix de ceux qui souffrent la même maladie.

« J’ai séjourné dans une clinique pour un cancer, et j’étais à l’étage où il n’y avait que des cancéreux dont plusieurs en étaient à leur deuxième ou troisième récidive et n’en pouvaient plus« , racontait-elle.

« Tous regrettaient que l’euthanasie ne soit pas légalisée, car ils avaient conscience de souffrir inutilement« , rapportait-elle.

« Nous comptons tous sur votre empathie« 

Vers la fin, Françoise Hardy n’a pas hésité à exprimer son attente envers le locataire de l’Élysée pour qu’il se prononce en faveur de l’euthanasie en France.

« Vous le savez, une grande majorité de gens souhaitent la légalisation de l’euthanasie. Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d’aller mieux de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu’il n’y a plus aucun soulagement possible…Françoise Hardy ».

Le président a aussitôt répondu par la voix de la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. « L’aide active à mourir ne peut pas être effective en 2024, à partir du moment où le projet de loi sera présenté en février« , déclarait Agnès Firmin Le Bodo dans « 8h30 franceinfo ».

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