Ce service public pèsera plus lourd sur le budget des Français en 2024, des millions de foyers concernés. On vous fait le point dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Une nouvelle hausse pour ce service public payé par des millions de Français en 2024
Qu’ils le veuillent ou non, des millions de familles ne peuvent se passer de cette pression financière supplémentaire en 2024. Ce service public n’est nul autre que la cantine scolaire.
Face à l‘inflation, les hausses sont pratiquement inévitables, au grand dam du pouvoir d’achat des parents qui va en diminuant d’année en année.
Après une première vague de hausse en 2022 et 2023, les prix de la restauration scolaire vont une nouvelle fois subir une augmentation l’année prochaine.
Cette hausse, influencée par la flambée des coûts des matières premières (40% du coût d’un repas), des salaires (45%), et de l’énergie, touchera des milliers de communes et par conséquent des millions de ménages dont les enfants sont scolarisés.
On compte quelque 7 millions d’enfants qui mangent à la cantine au rythme d’une fois par semaine en France.
Les fournisseurs de repas pour les communes ne peuvent revoir à la hausse leurs tarifs qu’une fois tous les ans, habituellement le 1er septembre ou le 1er janvier.
« Entre 5 et 7% », selon le syndicat SNRC.
Après avoir obtenu une hausse de 4% l’année précédente, le Syndicat national des entreprises de restauration collective (SNRC) prévoit une nouvelle augmentation. De combien ? « Entre 5 et 7%« , affirme le syndicat pour les prochaines révisions de tarifs.
Cette hausse de prix fait déjà la une des journaux locaux des petites communes ainsi que ceux des grandes agglomérations.
À La Rochelle, une augmentation de 3% à la rentrée a fait réagir en masse même si une grande partie de l’inflation a été prise en charge par l’agglomération.
À Mazamet, dans le Tarn, la polémique persiste deux mois et demi après l’entrée en vigueur de l’augmentation de 20% des tarifs de la cantine. Pour alléger la note, la mairie a décidé de ne plus accorder la priorité aux enfants de chômeurs.
De Saint-Aubin-d’Arquenay à Condom, les hausses de tarifs sont déjà une réalité dans bon nombre de communes.
La garderie communale plus chère.
Labourse (dans le Pas-de-Calais) ou encore Nailloux (dans la Haute-Garonne) emboîtent le pas.
À Nailloux, une réévaluation des tarifs est prévue le 1er janvier après un changement de prestataire, avec une première augmentation de 10% pour l’année 2022-2023, conduisant à une hausse de 1,30 euro par repas !
La garderie communale reviendra également plus chère. « Saint-Pol-de-Léon (dans le Finistère) garde le cap des investissements, joue la prudence, sans augmentation des taux fiscaux », rapporte le quotidien régional Ouest France.
Toutes sections confondues et excédent compris, les recettes de la ville pour 2023 devraient approcher 14,40 millions d’euros (M€), pour des dépenses proches de 11,80 M€. Notre principale source de recettes est la fiscalité (40 % des ressources). , relaie OuestFrance.
Le 29 novembre dernier, le maire de Saint-Pol-de-léon, Stéphane Cloarec, a en effet « présenté le débat d’orientation budgétaire, comme la loi l’oblige, deux mois avec le vote des budgets ».
Certaines villes ont choisi de réduire les portions une ou plusieurs fois par semaine, en enlevant une partie du repas servi. D’autres ont décidé de « facturer les repas non consommés en cas d’enfant absent, sauf justification« .
Ces communes qui font exception.
Parfois, c’est la qualité qui en pâtit. Selon un maire interrogé, les cantines, confrontées à une augmentation de 20% des matières premières, ne peuvent garantir l’amélioration de la qualité des repas prévue par la récente loi Égalim, « qui suppose d’ajouter 40 centimes au couvert ».
Certaines communes, comme Briastre (dans le Hauts-de-France), sortent du lot en préférant prendre en charge la totalité de la hausse des coûts afin de soulager les familles.