En fonction des villes concernées, la taxe foncière peut représenter une ou plusieurs mensualités de crédit en plus par an.
« La facture s’alourdit d’année en année »
« Lorsqu’ils préparent leur projet, les emprunteurs intègrent l’impact des prix, des taux d’intérêt et des charges de copropriété. En revanche, fait remarquer Maël Bernier la porte-parole de meilleurtaux.com, personne ne pense à la taxe foncière. Et avec la suppression de la taxe d’habitation, les hausses de taxes foncières se poursuivent ».
« Si la facture s’alourdit d’année en année, il est honnête de rappeler que depuis 2023, plus aucun propriétaire de résidence principale ne paie de taxe d’habitation », rappelle Maël Bernier.
Mais qu’est-ce que la taxe foncière ?
Pour information, la taxe foncière constitue « un impôt foncier local perçu par et au profit des collectivités territoriales (communes, départements, régions, voire des groupements de communes comme les EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale).
La taxe foncière concerne les immeubles bâtis (logements, constructions, habitations, et leurs dépendances immédiates) et les immeubles non bâtis (terrains à bâtir, terrains nus).
Il revient à chaque collectivité locale de déterminer le taux de son impôt foncier.
Taxe foncière : le coup de massue pour les propriétaires, elle équivaut à une mensualité de crédit supplémentaire par an
Une étude du courtier en prêts Meilleurtaux nous révèle combien représente le poids de cette taxe par rapport au remboursement du prêt immobilier dans les 20 plus grandes villes de France, pour un bien de 70 m².
« À Saint-Étienne, dévoile l’étude, un propriétaire doit rembourser 571 € pour son crédit immobilier et en plus 1 225 € au titre de la taxe foncière à l’année (soit l’équivalent de 102 € par mois). Cet impôt local représente déjà « jusqu’à deux mensualités de crédit supplémentaires ».
À Mulhouse, la taxe foncière correspond, à elle seule, à « 1,7 mensualité supplémentaire » (547 € au titre de remboursement de son crédit et 937 € de taxe foncière à l’année (soit donc 78 € par mois).
À Nîmes et Perpignan, l’impôt local correspond à 1,8 mensualité. Au Havre, il atteint 1,7 mensualité.
Pour un propriétaire à Dijon, la taxe foncière s’élève à plus de 1 632 € à l’année (soit 136 € par mois). Ce qui équivaut à une mensualité et demie en plus. Il faut en effet « rembourser tous les mois 1 105 € » pour son prêt immobilier.
À Orléans, c’est le même constat. Il faut rembourser 1 037 € de mensualité pour son crédit et 1 568 € pour la taxe foncière à l’année (131 € par mois).
À Metz, le poids de la taxe foncière équivaut à 1 mensualité de crédit en plus. Pour un propriétaire grenoblois, c’est 1,2 mensualité par an.
À Besançon, la taxe foncière correspond à 1,3 mensualité de crédit.
Dans les villes où les mensualités sont lourdes, la taxe foncière y est moindre. « C’est le cas à Paris (0,3 mensualité), à Nice, Aix-en-Provence et Lyon (0,5 mensualité) et à Strasbourg (0,8 mensualité) », rapporte Le Dauphiné Libéré.
« Cela reste un élément supplémentaire à avoir en tête »
« Avec des prix aussi élevés, le poids de la taxe foncière représente finalement une broutille, rapportée à ce qui est payé pour le crédit en tant que tel », estime Maël Bernier.
« Néanmoins, cela reste un élément supplémentaire à avoir en tête notamment pour les primo-accédants qui n’ont justement pas l’habitude de payer une taxe en plus des loyers : un saut de charge à intégrer dans les calculs », conclut-elle.