Mauvaise nouvelle pour les propriétaires ! En 2024, la facture devrait à nouveau s’alourdir pour la taxe foncière. Plus de détails ici.
Taxe foncière : encore une hausse de cet impôt local en 2024, la facture s’annonce très salée
Compte tenu de la forte inflation en France, il est difficile pour l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), représentant des propriétaires, de ne pas avoir les yeux rivés sur la taxe foncière 2024, d’autant plus que la note pour 2023 était déjà salée !
Comme dévoilé par l’observatoire actualisé de l’UNPI le 18 octobre 2023, cet impôt « a progressé de 9,3 % entre 2022 et 2023 dans les 200 plus grandes villes de France« , soit une augmentation 2 fois plus importante qu’entre 2021 et 2022, et 7 fois supérieur à l’augmentation constatée entre 2020 et 2021, précise l’UNPI, comme relayé dans le journal Les Echos.
Comme annoncé récemment par nos confrères du magazine Capital, qui a pu échanger avec quelques élus au Congrès des maires de France, « les valeurs locatives cadastrales, servant de base de calcul à l’impôt foncier, devraient être revalorisées d’au moins 4% au 1er janvier. Et ce, avant même le vote des budgets par les communes en mars ».
En d’autres termes, la facture risque d’être vraiment alourdie pour les propriétaires immobiliers.
Ces charges qui incombent aux propriétaires immobiliers.
Il faut savoir que ces derniers ont d’autres charges sur le dos, en plus de la taxe foncière, à savoir l‘ »Impôt sur les revenus locatifs, les éventuels intérêts d’emprunt, les frais d’administration et de gestion, travaux d’entretien, de réparation ou de rénovation énergétique, assurance habitation, CSG, CRDS… près d’un tiers des revenus sont fiscalisés », énumère Sylvain Grataloup, vice-président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers.
L’UNPI s’élève contre l’augmentation de la taxe foncière.
Ce n’est pas sans rappeller la grogne de l’association. « C’est une explosion jamais vu à l’échelle nationale », enrage Sylvain Grataloup en août dernier. « On fait supporter le surendettement de l’Etat aux seuls propriétaires », dénonçait-il.
« L’ambiance n’est pas vraiment favorable aux propriétaires et leur pouvoir d’achat ne cesse de chuter. Pour certains, il devient difficile de rembourser leur emprunt. Pour d’autres, ajoute-t-il, leur bien est un complément de retraite, qui par conséquent diminue ».
Les propriétaires immobiliers vient cette fin novembre de s’acquitter de leur taxe foncière 2023. Une facture douloureuse sachant que « partout sur le territoire national, les valeurs locatives cadastrales ont été revalorisées de 7,1% ».
Ce sont 15% des communes qui ont choisi cette année de rehausser leur taux d’impôt foncier, selon la DGFiP, dont certaines dans des « proportions spectaculaires » comme à Paris où la taxe foncière a grimpé de plus de 60%.
2024 ne risque malheureusement pas de faire cadeau aux propriétaires. Pour l’année prochaine, « le taux appliqué tiendra compte de l’inflation entre novembre 2022 et novembre 2023 ».
Les élus au Congrès des maires de France sont unanimes !
«La revalorisation des bases locatives cadastrales atteindra au minimum 4,1%.», révèle un très bon connaisseur des finances locales à Capital.
Le maire de Sceaux Philippe Laurent penche quant à lui, pour «une revalorisation comprise entre 4,2% et 4,5%». Ce sera donc autour de 4% à moins que le conseil municipal de leur commune ne vote pas une augmentation de taux !
«Toutes les communes sont en plein travail sur la question, ajoute Gilles Leproust, maire d’Allonnes. Mais il apparaît que le budget 2024 va être plus difficile à construire que celui de cette année.», assure celui qui est aussi président de Ville et Banlieue de France.
Pour l’élu sarthois, «les dépenses d’énergie continuent d’augmenter pour les communes, et la mesure de revalorisation du personnel territorial prise par le gouvernement en juillet a aussi un poids dans nos finances, même si elle était justifiée».
«Sur les 1,9 million d’agents territoriaux (animateurs, auxiliaires de puériculture, secrétaires de mairie), plus de la moitié perçoit moins de 1,5 fois le Smic», constate auprès du magazine économique le maire de Sceaux Philippe Laurent.
«On va être obligé de faire un effort dans les trois ou quatre ans qui viennent, sinon on ne pourra plus embaucher personne», dévoile-t-il. Des dépenses accrues de fonctionnement qui tomberont sur le dos des propriétaires.