Mauvaise nouvelle pour les salariés au SMIC : aucune revalorisation automatique supplémentaire prévue au 1er janvier 2025. La raison expliquée.
Comment ça marche la hausse du salaire minimum ?
Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (ou SMIC) est revalorisé de façon automatique une fois par an au premier janvier. Au 1er janvier 2024, par exemple, « le SMIC net est passé de 1 383,08 à 1 398,69 € (1 766,92 € brut).»
En cas de forte inflation, des « revalorisations infra-annuelles peuvent s’ajouter (une en 2021 et en 2023 et même deux en 2022) », prévient Vie Publique.
Le gouvernement a choisi d’anticiper la hausse « du 1er janvier 2025 et de porter le SMIC mensuel, le 1er novembre 2024, à 1 426,30 € net (1 801,80 € brut ou 11,88 € l’heure) pour un temps plein, ce qui correspond à une revalorisation de 2% (d’après le décret portant relèvement du SMIC paru le 24 octobre 2024 au Journal officiel) ».
Smic : pas de revalorisation automatique supplémentaire au 1er janvier
Si l’on s’en tient aux chiffres publiés par la Dares et l’Insee — le 13 décembre dernier — l’inflation hors tabac étant estimée à 1,9% pour les 20% les plus modestes, le SMIC ne devrait alors pas augmenter au début de l’année prochaine. « La revalorisation automatique du Smic devrait être nulle au 1er janvier », rapporte Le Figaro.
À moins que François Bayrou, le nouveau locataire de Matignon, ne décide de donner un coup de pouce au salaire minimum, « le Smic horaire brut restera à 11,88 €, soit 9,4 € net ». Au mois, un Smicard percevra « 1801 € brut mensuels sur la base de 35 heures par semaine, soit 1426,3 € net ».
Le groupe d’expert indépendant sur le salaire minimum a d’ores et déjà annoncé, fin novembre, qu’il était «probable» qu’il n’y ait aucune revalorisation automatique supplémentaire du Smic au 1er janvier.
« Le Smic a augmenté de 17% pour une inflation de 15%»
« Depuis la fin de l’année 2020, le Smic a augmenté de 17% à la faveur de neuf revalorisations, dont quatre revalorisations au 1er janvier auxquelles s’ajoutent quatre revalorisations anticipées en cours d’année en raison de la forte inflation», rappellent-ils. Sans oublier la hausse «anticipée» de novembre.
Comme souligné par le rapport, l’inflation «a progressé d’un peu moins de 15%, protégeant ainsi le pouvoir d’achat des salariés concernés» au cours de la même période. Selon la Dares en janvier 2024, le nombre de travailleurs rémunérés au Smic « a augmenté de 50% entre 2021 et 2023, soit plus de 3,1 millions de Français ».
Même si la revalorisation avait été appliquée « avec deux mois d’avance, cela n’a pas constitué un vrai coup de pouce en tant que tel », peut-on lire dans les colonnes du journal économique Les Echos.