Retraités : augmenter les impôts aux plus aisés pour rétablir le déficit public, est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?

Retraités : augmenter les impôts aux plus aisés pour rétablir le déficit public, est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?

La rédaction
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Retraités : augmenter les impôts aux plus aisés pour rétablir le déficit public, est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?-© PEXELS

« Face à l’explosion de la dette du pays, faut-il taper sur les retraités ? » Est-ce vraiment justifié de faire payer davantage les seniors aisés pour combler le déficit public ?

Niveau de vie des retraités par rapport à la moyenne nationale.

Mais pourquoi s’en prendre aux retraités ? Seulement parce qu’ils sont davantage propriétaires de leur logement ? Comme rapporté sur RMC Conso, leur « taux de pauvreté est de 8,7%, contre 14,6% pour la moyenne de la population« .

Ils ont un niveau de vie médian estimé « à 1.878 euros par mois, ce qui dépasse légèrement la moyenne nationale ». Quant à leur taux d’épargne, il s’élève à « 25%, contre 8% pour les moins de 30 ans ».

Retraités : augmenter les impôts aux plus aisés pour rétablir le déficit public, est-ce vraiment la meilleure chose à faire ?

Le Conseil des prélèvements obligatoires, associée à la Cour des comptes, propose de soumettre à « conditions de ressources les avantages fiscaux » qui bénéficient aux retraités.

Pour l’institution, les dispositifs existants « ne sont pas assez ciblés sur les foyers aux revenus modestes et intermédiaires ».

Le Conseil des prélèvements obligatoires fait notamment allusion à l’abattement de 10 % qui diminue « le revenu imposable à l’impôt sur le revenu » « jusqu’à un plafond de 4 123 € ».

Les contribuables « dans la tranche la plus élevée d’imposition » peuvent en profiter jusqu’à hauteur de « 1 855 € par an ».

Cet abattement « bénéficie en quasi-totalité à la moitié supérieure de la distribution des revenus », pour une enveloppe totale de 4,6 milliards d’euros.

Dans son document baptisé « Conforter l’égalité des citoyens devant l’imposition des revenus », le Conseil des prélèvements obligatoires propose la mise en place d’« un mécanisme unique » applicable à l’IR, au profit des seuls « foyers modestes intermédiaires ».

En d’autres termes, il préconise « une déduction unique du revenu catégoriel (pensions et rentes viagères), forfaitaire et plafonnée à un certain niveau de revenu », pour « un gain budgétaire au moins égal à 1,3 milliard d’euros »

Selon l’institution, les règles de calcul de la CSG ou contribution sociale généralisée tendent à avantager que les retraités dont les pensions sont les plus élevées.

Les retraites disposent généralement d’un taux dérogatoire de 8,3 %. « Pour une personne percevant des pensions à hauteur de 2,5 fois le salaire moyen, l’avantage ainsi accordé par ce taux dérogatoire est de 990 € par an », selon le Conseil des prélèvements obligatoires.

« Il faut les traire comme des vaches à lait. »

« J’ai un respect infini pour les séniors qui ont permis à la France d’être ce qu’elle est. Ils se sont goinfrés, à juste titre, parce que la situation était opulente et ils ont profité d’un système. Maintenant, on est un peu en difficulté, il faut serrer les cordons de la bourse« , estime le chroniqueur gastronomique Périco Légasse dans Estelle Midi sur RMC.

« Je vais utiliser une expression violente, poursuit-il, il faut les traire comme des vaches à lait. Mais les pauvres, on n’y touche pas et éventuellement, on améliore un peu leurs retraites (…) Ceux qui sont dans une énorme aisance, ils reconnaissent qu’ils ont plus aujourd’hui que ce dont ils ont besoin. Il y a une limite, mais certains sont disposés à rendre un peu. Il faudra que le gouvernement soit intraitable. »

« On tape toujours sur les retraités »

« Pourquoi taper sur les retraités?« , déplore cette infirmière à la retraite dans la Creuse. « Je suis retraitée depuis deux ans. J’ai commencé à travailler à 16 ans. J’ai cotisé toute ma vie. Ma retraite brut est de 2.269 euros et on me retire déjà 304 euros. C’est une bonne retraite, mais j’ai travaillé toute ma vie. »

« On tape toujours sur les mêmes, les travailleurs, les entreprises, les retraités…, dénonce pour sa part, Nicole. Je suis à 1.700 euros par mois. Je suis propriétaire, mais je n’ai pas du tout le sentiment de bien vivre ».

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