Va-t-on finalement vers des coupes budgétaires pour les pensions des fonctionnaires, l’AAH, la prime d’activité ou l’APL en 2025 ? L’équipe rédactionnelle de CafeBagdad vous fait le point sur la question.
Gabriel Attal « va au bout de son devoir en évitant le mur budgétaire »
Gabriel Attal a transmis ce mardi 20 août aux ministères les « lettres plafonds » d’un projet de budget 2025 dont lesquelles le Premier ministre démissionnaire propose la reconduction des crédits en l’état.
Il passe le relais à son successeur, « qui aura le choix de suivre, ou non, les consignes laissées par l’équipe sortante », peut-on lire sur le site MoneyVox.
Comme souligné par les services de Matignon, cette initiative a « un objectif républicain » : « assurer la continuité de l’État ».
Cela « permet à la France de se doter d’un budget en temps et en heure », et « également au prochain gouvernement de faire ses propres choix sur la base de ce qui a été préparé et transmis aux ministères », confient-ils.
Avec « ce budget réversible », précise Matignon, Gabriel Attal « va au bout de son devoir en évitant le mur budgétaire » dans « un respect absolu des urnes ».
Retraite des fonctionnaires, APL, AAH, Prime d’activité : un gel des prestations en 2025 ?
Le gouvernement est-il finalement favorable à une sous-indexation des pensions de retraites et prestations sociales ? À quoi devrait s’attendre les millions de Français concernés ?
L’actuel patron de Bercy souhaite en effet « une désindexation (des retraites des fonctionnaires et des autres prestations sociales, NDLR). Ce gel aurait permis d’économiser près de 2,6 milliards d’euros, selon les documents présentés par Bercy » à Matignon.
Cela signifie une « absence de revalorisation 2025 » aussi bien pour les pensions des fonctionnaires, l‘allocation adulte handicapé, les aides personnelles au logement que pour la Prime d’activité.
Cette piste, rappelons-le, a été évoquée à plusieurs reprises cette année dont, publiquement, par Thomas Cazenave, le ministre délégué aux Comptes publics.
Que décide finalement Matignon ?
Une fois de plus, l’actuel locataire de Matignon maintient sa position. Il a repoussé cette possibilité, en préférant de ne pas l’intégrer dans les « lettres plafonds » et ce, malgré la proposition du ministre de l’Économie démissionnaire, Bruno Le Maire, relaie le journal Le Figaro.
L’insistance de Bercy à ce sujet risque de réserver une mauvaise surprise
Néanmoins, rien n’est encore gagné. Vu l’insistance de Bercy, cette proposition de coupe budgétaire pourrait bien refaire surface durant les débats à l’Assemblée nationale.
Avec une inflation légèrement au-dessus de 2% pour 2024, la grande partie de ces prestations devraient progresser d’environ 2%.