Bonne nouvelle pour votre pouvoir d’achat ! APL, CAF, Retraite… Qui auront droit à la hausse exceptionnelle anti-inflation de 160 euros ? L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous décrypte tout dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Qu’est-ce que le pouvoir d’achat ?
Comme défini sur le site du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France, « le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un revenu permet d’acheter. Il dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix. L’évolution du pouvoir d’achat correspond donc à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et l’évolution des prix. Si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. Dans le cas contraire, il diminue. »
L’Insee utilise l’indice des prix à la consommation pour estimer la variation du niveau général des prix des biens et services consommés par les ménages entre deux périodes données.
« L’évolution des prix à la hausse correspond à l’inflation qui mesure la variation moyenne des prix des produits (biens et services) consommés par les ménages« , peut-on aussi y lire.
L’inflation ne touche pas les Français de la même manière.
« Il y a deux choses à retenir du contexte actuel : c’est l’inflation« , qui a atteint en 2022 des niveaux inédits depuis les années 1980, « et l’hétérogénéité » des impacts sur les Français, souligne Raul Sampognaro, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
« La baisse du pouvoir d’achat aurait été bien pire sans les aides de l’Etat ».
Tel que rapporté dans les colonnes du journal économique Les Echos, « la baisse du pouvoir d’achat des Français devrait être comprise entre 1,2 % et 2 % fin 2023 par rapport à fin 2021, selon l’OFCE. La chute aurait été bien pire sans les aides de l’Etat, notamment celles sur l’énergie qui ont davantage protégé les plus modestes », est-il précisé.
« L’OFCE a calculé que cette réduction du pouvoir d’achat représente une baisse de 120 à 190 € par unité de consommation (le moyen des économistes de tenir compte de la composition des ménages) et par trimestre ».
Selon la note des économistes de l’OFCE Pierre Madec, Mathieu Plane et Raoul Sampognaro, ce « coup de frein aurait été bien plus fort encore sans les aides gouvernementales(…) La baisse du pouvoir d’achat aurait été sur deux ans de 5 % dans le pire des cas ».
« Pour un ménage, l’impact de l’inflation dépend fondamentalement du poids des différents biens et services dans son budget », indique France Stratégie.
« Tous les ménages ne sont pas égaux devant leur capacité à encaisser un choc ponctuel », rappelle Raul Sampognaro.
Pouvoir d’achat : faites-vous partie des foyers éligibles à cette hausse exceptionnelle de 160 euros ?
Pour aider les Français à y faire face, le gouvernement a annoncé la revalorisation anticipée de certaines aides, à savoir l’APL, les prestations sociales et minima sociaux octroyées par la CAF ainsi que les retraites.
Pour les aides personnalisées au logement, cette revalorisation est de l’ordre de 3,5% contre 4% pour les prestations familiales. Quelque 12,9 millions de foyers ont pu profiter de ces hausses à hauteur de 160 euros en moyenne sur leur revenu pour l’année 2022.
Comme confirmé par l’Insee, « la mesure de revalorisation anticipée s’apparente ainsi à un versement ponctuel d’une aide exceptionnelle. »
Pour déterminer les ménages ayant le plus été favorisé par ces hausses, l’Insee a mené une étude incluant la prime de rentrée de 2022 bénéficiant à plus de 9 millions de foyers.
« (…) Les plus forts pour les 30 % des personnes les plus modestes : 190 euros par an pour le 1ᵉʳ dixième de niveau de vie [les 10 % les plus pauvres]. Soit +1,7 % du niveau de vie moyen) » en vue d’une stabilité économique pour l’ensemble de la population. Puis, « 170 euros pour le 2ᵉ dixième (+1,1 %) et 130 euros pour le 3ᵉ dixième (+0,7 %). Contre 70 euros pour l’ensemble de la population (+0,3 %) ».
« Pour conclure l’année 2023 en bonne et due forme, les salariés bénéficieront dès ce mi-décembre de la prime de Noël. Cela concerne près de 2,3 millions de familles.». Sans oublier, le complément de 115 à 200 euros pour certaines familles monoparentales.