Si vous ne faites pas attention cette année, vous pourriez être imposable sur votre potager ! On vous donne plus de détails.
Un peu d’histoire ne fera pas de mal !
À l’origine, nous rappelle le journaliste Philippe Collignon sur Radio France, « le jardin est un jardin nourricier et le mot jardinage veut dire potager ».
« C’est un compagnon de l’homme sédentarisé depuis des siècles et des siècles. Les trois décennies des 30 Glorieuses qui nous ont fait oublier l’importance du potager. Et aujourd’hui, on redécouvre le potager. »
Un « lieu de modernité«
« Le potager, poursuit-il, est avant tout un lieu de modernité, puisque c’est une histoire de sélection, d’hybridation, d’acclimatation. Toutes les plantes américaines ont été acclimatées dans les jardins potagers« , révèle par ailleurs le journaliste spécialisé.
« La tomate, la pomme de terre, le poivron, le haricot, et cetera tout ça, ça passe par le jardin. Les tailles ont été créées et perfectionnées dans les jardins potagers. Les primeurs, le forçage de la nature, c’est dans le jardin potager. »
Le potager a encore des beaux jours devant lui, estime Florent Quellier, le professeur d’histoire moderne à l’Université d’Angers, spécialiste de l’histoire de l’alimentation.
« C’est une réponse au mieux vivre la planète, au vivre ensemble, indique-t-il. Il faut aussi prendre en compte les préoccupations autour de l’environnement ».
Potager : risquez-vous d’être imposé sur vos récoltes de fruits et légumes en 2024 ?
Quand sonne l’heure de la récolte, il arrive que vous n’arriviez pas à tout consommer tellement la production est abondante.
Certaines personnes n’hésitent pas à vendre leur surplus de fruits et légumes pour ne pas les voir gâter.
Si cette situation ne vous est pas totalement méconnue, notez qu’il y a des règles en vigueur à respecter pour ne pas être contraint de payer un impôt.
En revendant votre récolte excédentaire, vous êtes susceptibles de payer un impôt sur le revenu.
Pour un « jardin en dessous de 500 m2 accolé à une propriété », il faut savoir que « les revenus de la vente ne seront pas imposables ». Dans le cas contraire, cette nouvelle ressource doit être déclarée aux autorités fiscales.
Les recettes générées peuvent ainsi être taxés en fonction du lieu où se trouve le potager, de sa taille ainsi que des revenus issus de la vente.
Pour un espace cultivable non accolé à votre logement, l’Etat est en droit de vous prélever « des impôts au titre des revenus agricoles ». Le montant ne devra cependant pas excéder les 85.800 euros hors taxes.
Quelle démarche selon votre situation ?
Si vous souhaitez vous professionnaliser, pensez à demander le statut de microentreprise. Votre chiffre d’affaires ne peut toutefois pas dépasser les 77.700 euros.
Si par contre, un particulier vend ses fruits et légumes occasionnellement, aucune démarche n’est à entreprendre.