« Acheter au meilleur prix, au meilleur moment » est le rêve de tout acheteur. Tout acquéreur espère réaliser la bonne affaire du siècle. D’ailleurs, beaucoup ne peuvent s’empêcher de demander s’ils ne sont pas en train de passer à côté d’une meilleure offre. Ce qui n’a pas été le cas de Julian et Lucie, ce couple de Parisiens qui a cru avoir trouvé la perle rare près d’Angers. Sans se poser trop de questions, le couple s’est lancé dans l’achat de la maison avec jardin attenante.
Ce rêve de vivre en province
C’était l’occasion pour ce couple, tous deux en télétravail dans un 35 mètres carrés, de concrétiser leur rêve de vivre en province.
« C’était le bon moment : nous étions tous les deux en CDI, nous savions que les banques nous suivraient. Notre loyer mensuel de 1 240 euros avait tout intérêt à se transformer en mensualités de prêt« , revenaient-ils sur cet achat.
« Plusieurs maisons nous sont passées sous le nez, car nous n’étions pas sur place. Beaucoup de citadins avaient décidé de s’éloigner des grandes villes pour gagner en confort de vie. Les maisons avec jardin se vendaient vite »,, se rappelaient-ils.
Au bout de sept mois de recherches, ils ont finalement trouvé l’endroit idéal. C’était durant une visite de maison à Juigné-sur-Loire, au Sud-Est d’Angers.
« Nous avons regretté d’avoir acheté cette maison » : cette erreur dont est victime bon nombre d’acheteurs
Il s’agit d' »une maison mitoyenne de cinq pièces d’une surface de 95 mètres carrés avec un jardin très vert, calme, bien entretenu, sans aucun vis-à-vis… Un véritable petit bijou !« , raconte Julian.
« Nous étions tellement emballés par le jardin que nous n’avons pas été assez regardants sur l’intérieur de la maison, déplorait-il. Les pièces étaient petites, mais le jour de la visite comme de la contre-visite, cela ne nous a pas sauté aux yeux. Par ailleurs, même si l’agent immobilier nous avait prévenus qu‘il y avait des travaux à prévoir, nous les avons sous-estimés. Tout ce qui importait, c’était le jardin, sur lequel nous étions en boucle« , entrait-il dans les détails.
Une erreur qui allait les coûter cher. Le couple achète le bien pour 223 000 euros, soit 11 000 euros de moins que le prix.
C’est en emménageant dans la nouvelle maison que leur mésaventure commence notamment pendant la période hivernale.
« La maison était peu lumineuse et surtout très mal isolée. Nous avions tout le temps froid et les radiateurs électriques – que nous n’allumions pas beaucoup, de peur d’avoir des factures d’énergie trop salées – ne suffisaient pas. Nous avons donc entrepris d’installer un poêle. Nous avons obtenu les devis après plusieurs mois. Ça a été la douche froide : nous n’avions pas anticipé que les prix pouvaient être aussi élevés« , révèle Julian.
La mésaventure continue…
Après le rejet de l’Anil, le couple obtient finalement un prêt à la consommation pour financer les travaux estimés à 21 000 euros.
« Des traces d’humidité commençaient à apparaître sur le plafond, laissant penser qu’il y avait des infiltrations et qu’une partie de la couverture était à refaire », soupire celui qui est product manager au sein d’un éditeur de logiciels.
« Nous étions au plus mal. Nous avons regretté d’avoir acheté cette maison aussi vite. Nous en avions visité tellement avant celle-là que nous étions épuisés. Le jour de la visite, nous avons donc baissé la garde et sous-estimé ses défauts« , regrette Julian.
Le couple veut revendre leur première acquisition
« Nous avons pensé au prix de revente« , indique le couple qui n’arrivait pas à trouver leurs repères. « Les prix ne sont plus les mêmes qu’après le Covid ».
Le bien ne s’évaluait qu’à « 219 000 euros, soit 4 000 euros de moins que le prix que nous avions mis à l’époque. Or, nous avons quand même réalisé pas mal de travaux d’isolation », expose Julian.
Mais peu importe ! Il préfère s’en débarrasser. « À l’avenir, lorsque nous visiterons de futures maisons, nous serons bien plus attentifs à la répartition des pièces, à la luminosité naturelle mais aussi au DPE, que nous avions seulement survolé pour cette maison ».