Loi industrie verte : votre assurance-vie et vos PER en danger ?

La rédaction
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Loi industrie verte : votre assurance-vie et vos PER en danger ?
Loi industrie verte : votre assurance-vie et vos PER en danger ?-© iStock

Le gouvernement veut-il réellement contraindre les épargnants à investir dans des actifs illiquides ? Votre assurance-vie et vos PER ne sont-ils pas menacés par la Loi industrie verte adoptée le 10 octobre dernier ? On vous fait le point sur la question.

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Loi industrie verte : votre assurance-vie et vos PER en danger ?

Pour Florent Machabert, économiste libéral et professeur agrégé de sciences sociales, les décrets préparés par Bercy menacent tout bonnement les contrats d’assurance-vie ainsi que les Plans d’Epargne Retraite (PER). Le spécialiste parle même d’un « hold-up » sur les épargnes des Français.

« Dans le cadre de la loi « industrie verte », les parlementaires ont ouvert la possibilité d’introduire dans les mandats de gestion des plans d’épargne retraite (PER) et des assurances-vie une part minimale d’unités de compte principalement investies en actifs non cotés« , est-il indiqué dans les colonnes du journal économique Les Echos.

Pour Machabert, votre assurance-vie et vos PER pourraient bientôt « adjoindre une poche risquée (voire toxique) et très illiquide de fonds de private equity qui n’ont rien à faire sur ce type de supports ».

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La Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite contre ces nouvelles obligations.

Ces véhicules d’investissement peuvent être des fonds communs de placement à risques (ou FCPR), avec une exposition d’au moins 50 % de titres d’entreprises non cotées, des FIP (fonds d’investissement de proximité), axés sur les PME régionales à hauteur de 60 % minimum, ou les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation), mettant en avant l’innovation des entreprises.

La Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite (Faider) désapprouve cette disposition.

« L’objectif de cette mesure, explique Bercy, est de mobiliser un petit peu des 2 000 milliards d’euros d’encours cumulé sur ces produits pour le financement de nos PME et ETI, souvent non cotées, qui participent à la décarbonation et ont besoin de financements supplémentaires ».

A quoi faut-il s’attendre ?

Concernant l’assurance vie, « chaque assureur vie devra référencer au moins une gestion pilotée, libre ensuite à l’épargnant de la choisir ou pas, dont le contenu sera défini par décret. Les gestions les plus offensives devront contenir un minimum d’investissement dans les PME et ETI », entre-t-il dans les détails.

Dans le cas des profils équilibrés des assurances-vie, les investissements dans les FCPR, FIP et FCPI « devraient représenter au moins 4 % des versements, et jusqu’à 8 % pour les profils dynamiques (80 % de supports risqués) ».

Pour les plans d’épargne retraite, les investissements en private equity pourraient « atteindre jusqu’à 15 % des versements » pour les investisseurs à long terme, mais cette proportion diminuerait progressivement à mesure que la date de liquidation approcherait.

Qu’en est-il des contrats signés avant la loi industrie verte ?

Il est à noter que « les contrats déjà signés à la date d’entrée en vigueur de la loi ne seront pas concernés » par ces nouvelles obligations, relaie le site argusdelassurance.com

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