Face à l’explosion de la dette mondiale, l’OCDE vise les grands patrimoines pour renflouer les caisses publiques. Retour sur ses recommandations. On vous fait le point sur la question.
L’OCDE souhaite « augmenter la fiscalité sur le patrimoine » pour contrôler la dette
En réponse à l’ampleur de la dette publique mondiale, L’OCDE (ou Organisation de coopération et de développement économiques) propose d’accroître la fiscalité sur le patrimoine dans un rapport paru le 25 septembre 2024.
Celle-ci a atteint le double de son montant en 2010, soit « un niveau record de 97 000 milliards de dollars en 2023 » en raison « de la pandémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine, du vieillissement démographique dans plusieurs pays » ainsi que « des coûts liés aux politiques de lutte contre le changement climatique ».
Ces mesures avancées par l’Organisation de coopération et de développement économiques
En gros, elle appelle les États à « renforcer leurs efforts pour maîtriser les dépenses et accroître les recettes » en vue de « retrouver des marges de manœuvre budgétaires ».
Pour cela, l’OCDE avance plusieurs mesures, dont la hausse des impôts sur le patrimoine, en écho (très certainement) aux débats portant sur la taxation des plus riches.
L’Organisation de coopération et de développement économiques conseille par ailleurs la suppression des avantages fiscaux et la hausse « des impôts indirects et des taxes environnementales » afin de « diversifier les sources de revenus des États ».
L’OCDE, qui réunit en son sein 38 pays développés, plaide également pour une meilleure ciblage des aides sociales et des réformes des retraites. Elle appelle à prendre en compte l’augmentation de l‘espérance de vie.
« Des mesures décisives s’imposent pour assurer la viabilité de la dette », exhorte l’Organisation basée à Paris.
« En l’absence d’intervention pérenne, la charge future des dettes continuera de s’alourdir nettement et les marges de manœuvre pour réagir face aux futurs chocs négatifs seront de plus en plus limitées », alerte l’OCDE.
Perspectives économiques mondiales
Les perspectives économiques mondiales s’améliorent au Royaume-Uni et en France, selon l’OCDE qui prévoit 3,2% de croissance en 2024 et 2025, portée par l’assouplissement des politiques monétaires des banques centrales et une reprise du secteur touristique, notamment en Espagne.
Malgré le conflit en Ukraine, la Russie et le Brésil devraient connaître une croissance plus forte que prévu en 2023, respectivement de 3,7% (+1,1 point), et 2,9% (+1 point). Les États-Unis maintiennent une prévision de 2,6%.
L’Allemagne déroge toutefois à la règle. La croissance allemande reste modérée, à 0,1% en 2024 et 1% en 2025.
« Le Japon serait le seul des grands États développés à subir une récession cette année (-0,1%) », relaie L’Opinion.