Découvrez pourquoi l’enseigne allemande Lidl refuse les tickets-restaurants pour vos courses. On vous explique tout à travers les prochaines lignes de cet article.
5 millions de salariés bénéficiaires.
Comme précisé dans les colonnes de MoneyVox, plus de 5 millions de salariés français bénéficient actuellement de titres restaurant.
Peu importe leur nom (Chèque déjeuner chez Up, Ticket restaurant chez Edenred, Apetiz chez Natixis, Pass restaurant chez Sodexo,…), le fonctionnement du titre restaurant reste le même : les salariés les utilisent pour financer leur repas durant la pause déjeuner.
Lidl : pourquoi l’enseigne refuse les tickets-restaurant ?
Cependant, au grand dam des consommateurs, les magasins alimentaires Lidl n’acceptent pas, de manière très générale et depuis longtemps, le paiement en titres-restaurants, comme le rappelle le site quechoisir.org.
Cette décision, selon CNews, « est due à un choix stratégique » de l’enseigne allemande, qui met en avant « la faiblesse de ses marges pour justifier ce refus ».
En effet, « les frais d’administration pour traiter ces titres représentent une perte« , pour le magasin, d’autant plus en France où ces frais s’élèvent à environ 4%, dépassant souvent les marges bénéficiaires qui oscillent autour de 3%.
Si Lidl devait néanmoins accepter les tickets-restaurant, une inévitable répercussion sur les tarifs des produits serait à anticiper.
Pour votre information, l’enseigne allemande « ne prend pas non plus les chèques-déjeuner ni aucun autre moyen de paiement alternatif en dehors de la carte de crédit traditionnelle ».
Comment ça marche pour les commerçants ?
« Les titres-restaurants ne sont pas gratuits pour les commerçants, qui payent une commission sur chaque ticket, au titre des frais de gestion. Jusqu’au 28 février dernier, indique quechoisir.org, les commerçants obtenaient le remboursement des titres-restaurants auprès de la CRT. Depuis, ce sont les 4 principales sociétés émettrices de titres-restaurants qui ont récupéré la gestion de ce service. Le commerçant sera donc réglé par 4 voies différentes, sur 4 comptes différents. Un pour chaque émetteur. Cette nouvelle procédure induit des frais en hausse ! »
Avant 2010, seuls les restaurateurs pouvaient être réglés par le biais de ce moyen de paiement.
Cependant, un décret en 2010 a étendu le paiement par titre restaurant aux « organismes ou entreprises assimilés » ainsi qu’aux « détaillants en fruits et légumes ».
Les enseignes de la grande distribution (les boulangers comme les charcutiers-traiteurs et autres) peuvent aussi accepter un règlement par ticket resto pour des produits alimentaires.
Jusqu’en 2022, uniquement les « produits laitiers », les « préparations alimentaires directement consommables, le cas échéant à réchauffer ou à décongeler », ainsi que les « fruits et légumes, qu’ils soient ou non directement consommables » peuvent être réglés par titre restaurant.
Pour savoir ce qui pouvait être payé par titre restaurant de ce qui ne le sont pas, les magasins étaient tenus de mettre « en place un traitement automatique permettant l’identification des articles éligibles », selon la Commission nationale des titres restaurant.
Peut-on régler ses courses en drive avec ce moyen de paiement ?
Depuis le 18 août 2022, en vertu de l’article 6 de la loi pour la protection du pouvoir d’achat, tout produit alimentaire, qu’il soit ou non directement consommable, peut être réglé via ce moyen de paiement jusqu’au 31 décembre 2023.
Une date limite qui va être reportée d’un an comme annoncé le 14 novembre dernier par le gouvernement. Voilà de quoi réjouir les 5 millions de salariés bénéficiaires qui pourront continuer à acheter des produits non directement consommables jusqu’au 31 décembre 2024.
« Le drive aujourd’hui n’est pas autorisé par la CNTR. Les sites marchands des grandes surfaces ne gèrent pas aujourd’hui l’éligibilité des produits comme les grandes surfaces le font en magasin physique », expliquait au média MoneyVox, la communication d’Edenred, leader sur le marché avec sa « carte Ticket Restaurant ».
Selon le JDN en novembre 2020, les cartes étaient en possession de 1,4 million de bénéficiaires chez Edenred (sur un total de 2 millions), 400 000 chez Chèque Déjeuner (sur 1,5 million d’individus), 400 000 chez Apetiz (sur 1,1 million de personnes), 400 000 chez Sodexo, et 300 000 chez Swile, cette dernière étant utilisée à 100% sous forme de carte.