Entre les montres de luxe, les faux sacs, la copie de vêtements/chaussures de marque, de Smartphones… La contrefaçon ne s’est jamais aussi bien portée. Ce fléau affecte toute l’Europe. Et cela n’est malheureusement pas sans conséquence. « La France, elle aussi, fait partie des pays qui payent le prix fort ».
Le commerce du faux ne s’est jamais aussi bien porté.
S’ils ne portaient auparavant que sur des produits de luxe et montres de marques, le commerce de faux se développe aujourd’hui à vitesse grand V. De nos jours, « tout ce qui porte une marque est susceptible d’être falsifié« .
Les trois secteurs les plus touchés par ce phénomène en Europe regroupent l’habillement, les cosmétiques ainsi que le domaine du jouet d’après l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle.
Les ravages de la contrefaçon sur l’emploi en France, 15 000 emplois perdus
Comme révélé mardi dernier, les produits de contrefaçon enregistrent à l’échelle européenne un manque à gagner d’environ 16 milliards d’euros par an et près de 200 000 emplois aux trois secteurs précédemment cités.
L’étude de l’EUIPO estime que le manque à gagner dans le secteur de l’habillement est d’environ 12 milliards d’euros tous les ans. Les pertes sont évaluées à 3 milliards d’euros dans le cosmétique et à 1 milliard dans celles du jouet.
La moitié de ces pertes se concentre dans cinq pays européens, à savoir l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie ainsi que l’Espagne.
En se basant sur la situation des secteurs impliqués, l’EUIPO chiffre à 200 000 le nombre d’emplois perdus à cause de la contrefaçon. Parmi ceux-ci, on compte 40 000 en Allemagne, 24 000 en Italie, environ 15 000 en France et en Espagne.
« La contrefaçon, une activité illégale »
L’agence européenne admet que la « contrefaçon, comme toute activité illégale, ne peut être mesurée précisément », néanmoins elle a pu parvenir à cette estimation grâce aux « montants des saisies effectuées par la police et le pourcentage d’Européens ayant reconnu avoir acheté de la contrefaçon dans chaque pays. »
Plus d’un tiers des Européens dont la moitié des jeunes juge « acceptable » d’acheter des contrefaçons
« Cette étude […] vise à aider […] les consommateurs européens à prendre conscience des conséquences économiques de la contrefaçon et du piratage à une échelle plus large », souligne Christian Archambeau, ancien directeur exécutif de l’EUIPO.
Mais cela ne semble pas faire l’effet escompté. Et pour cause, un sondage de l’EUIPO auprès des consommateurs européens a révélé que 41 % des jeunes de 15 à 24 ans jugeaient « acceptable d’acheter des faux produits quand le prix des produits authentiques ou originaux est trop élevé », indique Les Echos.