L’épargne des Français pourrait-elle être la solution miracle pour rembourser la dette publique et rétablir les finances publiques ? Jean-Pierre Fourcade livre son petit secret auprès de nos confrères du magazine Paris Match, dernier ministre de l’Économie et des Finances à présenter « un budget sans déficit ». Depuis son « exploit » de 1974 et 1975, la France n’a fait que s’endetter, peut-on lire dans les colonnes de l’hebdomadaire.
Une dette publique à 112% du PIB
À l’heure actuelle, dévoile l’Institut national de la statistique (Insee), « la dette publique française atteint désormais, 112% du produit intérieur brut (PIB) ».
« Cette dette est le résultat conjugué de 50 ans de déficit public« , réagissait le ministre de l’Économie, Antoine Armand, devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
L’épargne des Français : la clé pour sauver les finances publiques ?
« Une des solutions, ce serait de faire comme au Japon, où c’est l’épargne des Japonais qui finance le déficit budgétaire. », proposait à Paris Match, Jean-Pierre Fourcade. De quoi créer la polémique sur la Toile.
« L’ancien ministre des Finances propose « d’utiliser l’épargne des Français pour financer la dette« . », interprétait-on sur les réseaux sociaux.
Hors immobilier, l’épargne des Français est évalué à 6.000 milliards. Mobiliser l’épargne des Français serait-elle vraiment la clé pour renverser la tendance ? Mais en vrai, ce n’est pas réellement ce à quoi l’ancien ministre voulait en venir.
« Le drame » !
« Le drame, ajoute-t-il auprès de nos confrères, c’est quand on se finance sur les marchés. Et on est sous la coupe des agences de notation. »
La dette publique française est détenue à 53 % par des investisseurs étrangers, peut-on lire sur Boulevard Voltaire… Un taux comparable à celui de l’Allemagne, mais supérieur à celui observé au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon, précise l’homme de 95 ans.
« Une question de souveraineté » !
Pour Jean-Pierre Fourcade, cette dette détenue par l’étranger est « une question de souveraineté ». Néanmoins, reste-t-il réaliste, « qui aura le courage de proposer cela ? »
« Mener une réflexion sur les moyens de favoriser l’acquisition de la dette française par les particuliers résidents, tant sur le marché primaire, à travers l’émission d’obligations qui leur seraient réservées, que sur le marché secondaire. », propose le rapport parlementaire relatif à la détention de la dette de l’État par des résidents étrangers, en date du 29 mai 2024.
« La diversification et l’internationalisation de notre dette ont en effet pour avantages de meilleures performances et un rendement accru, tentait de justifier Thomas Cazenave, alors ministre des Comptes publics d’Emmanuel Macron et fidèle adjoint de Bruno Le Maire. Critiquer ce lien avec l’international me semble incompréhensible, comme se plaindre que 80 % du bordeaux soit exporté : sans cette dépendance à l’étranger, la viticulture est menacée. »