Le travail au noir génère des recettes records pour l’État. C’est tellement bien parti qu’il ne compte pas en rester là. L’équipe rédactionnelle vous en dit plus dans les lignes qui suivent…
Le travail au noir engraisse les caisses de l’Etat, « la barre du milliard d’euros de redressements » atteint pour la toute première fois !
Les redressements pour travail au noir ont en effet rapporté la coquette somme de 1,177 milliard en 2023.
« C’est un record historique, c’est 50% de plus que l’année précédente (788 millions d’euros en 2022, NDLR), se réjouissait le chef de l’exécutif Gabriel Attal durant son déplacement dans les Vosges. C’est deux fois plus qu’en 2017 et c’est la première fois que notre pays franchit la barre du milliard d’euros de redressements », poursuivait-il.
En l’espace d’une décennie, les redressements de l’Urssaf sont passés de 290,7 millions d’euros à près de 1,2 milliard en 2023, précise Les Echos.
« Un meilleur ciblage des contrôles »
Cette performance s’explique par « un meilleur ciblage des contrôles » lié au développement du data-mining ( ou forage de données).
Si les recettes ont dépassé le milliard d’euros, c’est notamment grâce à « la détection de la fausse sous-traitance », qui cache « du salariat derrière une apparence de travail indépendant ».
Si l’intelligence artificielle a son rôle à jouer, cette recette vertigineuse est aussi le fruit d’un travail humain. Rappelons que les effectifs dédiés ont été revus à la hausse ces derniers temps. 330 agents sont pour l’heure affectés à cette mission.
« Avec un plus grand nombre d’équipes, nous identifions mieux la fraude, ce qui se traduit par des résultats tangibles », reconnaît le Premier ministre.
La création de près de 250 postes supplémentaires en vue.
Si l’on se fie au plan de lutte contre la fraude sociale voulue par le gouvernement, 240 postes supplémentaires vont être créés au cours des trois prochaines années.
D’ici 2027, révèlent le journal économique Les Échos, 5 milliards d’euros de redressements fiscaux sont dans le viseur du gouvernement. Cet objectif affiché sous-entend une hausse de 1,5 milliard d’euros comparée à la période 2018-2022.
Réforme du RSA/ Triplement du contrôle des chômeurs.
Gabriel Attal-accompagnée du ministre du travail, de la santé et des solidarités Catherine Vautrin-était surtout venu parler réforme du revenu de la solidarité active (RSA).
Outre la lutte contre le travail au noir, le Premier ministre en a aussi profité pour parler aussi du contrôle des chômeurs – avec l’annonce choc d’un triplement de ceux portant sur la recherche d’emploi pour atteindre 1,5 million en 2027. Pour en savoir plus sur le sujet, la rédaction vous invite à lire notre article traitant la question.