La Banque postale annonce la fermeture de sa banque en ligne

La Banque postale annonce la fermeture de sa banque en ligne

La rédaction
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La Banque postale annonce la fermeture de sa banque en ligne !-© Adobestock

La Poste décide à son tour de jeter l’éponge avec sa banque mobile, moins de 5 ans après son lancement. On vous donne plus de détails dans les lignes qui suivent…

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La Banque postale annonce la fermeture de sa banque en ligne

C’est le mercredi dernier que La Banque Postale a annoncé le projet de cessation des activités de Ma French Bank. « Malgré un succès indéniable auprès des clients, Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique », justifie la filiale du groupe public dans un communiqué.

Et pourtant, cette banque en ligne lancée depuis juillet 2019 compte quelque 750.000 clients titulaires de comptes courants ou d’un contrat d’assurance – à fin octobre.

C’est le second acteur de poids qui quitte le marché de la banque mobile après Orange qui lui aussi, a fermé sa filiale Orange Bank « en finalisant un accord de reprise de fonds de commerce avec Hello Bank ! (BNP Paribas) », rapporte La Tribune.

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Ma French Bank est notamment destinée aux jeunes, avec un forfait mensuel à 2,9 €. Mais elle n’a finalement pas eu l’effet escompté. Elle est encore trop « éloignée de son objectif de 1,3 million de clients à atteindre d’ici 2025″.

« Vers une accélération de sa digitalisation. »

Le 18 décembre dernier, une procédure d’information-consultation des instances représentatives du personnel a été initiée, avec l’engagement du groupe à réaffecter en interne les 161 salariés de la banque digitale.

« La Banque Postale a procédé ces dernières semaines à une revue stratégique de Ma French Bank », précise le communiqué du bancassureur.

« Face aux investissements massifs » indispensables « pour atteindre une taille critique », la Banque Postale oriente ses « priorités vers une accélération de sa digitalisation. »

Quelles sont les causes de cet échec ?

Suite au licenciement surprise de Philippe Heim de la présidence du directoire cet été, La Banque Postale s’attelle à redresser la rentabilité de la banque.

Actuellement, les activités d’assurance, intégrant la CNP, représentent l’essentiel des profits du groupe financier. Depuis octobre dernier, c’est Stéphane Dedeyan, ancien patron de la CNP, qui a été nommé à la tête de La Banque Postale.

Les interrogations persistent sur les raisons de cet échec récurrent : faible valeur ajoutée, nécessité de revoir l’efficacité opérationnelle, saturation de l’offre sur le marché. Plus que jamais, les acteurs en lice se lancent de nouveau dans la course à la taille.

Que vont devenir les 750 000 clients de Ma French Bank ?

Ma French n’est effectivement jamais parvenue à développer une gamme de produits bancaires pour séduire plus de clients.

Comme rappelé dans le magazine économique Capital, « Ma French Bank ne propose ni livret, ni épargne réglementée, ni assurance-vie, ni crédit immobilier« . Et pour cause : « elle a choisi (uniquement) de se concentrer sur le produit de base, le compte courant« , auquel sont ajoutés des « crédits renouvelables » ainsi que « deux types d’assurance« , l’un pour le téléphone et l’autre pour l’habitation.

« Le processus de cessation d’activités pourrait prendre 12 et 18 mois ». Entre-temps, assure La Banque Postale, « les avoirs et les dépôts des clients resteraient accessibles».

« Les clients de Ma French Bank se verront proposer un transfert de compte vers la Banque Postale.« , peut-on lire dans les colonnes de La Tribune.

Jointe par Capital, La Banque postale n’a toutefois pas voulu préciser les modalités de transfert de ces différents produits.

«Des actions concrètes pour rechercher un repreneur ont été engagées. Les instances représentatives du personnel en sont informées depuis le 18 décembre.», précisait tout de même le groupe.

Pour les clients prévoyants qui veulent rester fidèles à une banque en ligne, ils peuvent faire valoir leur droit à la mobilité bancaire.

Ce dispositif oblige la banque, lors d’un changement d’établissement, à transférer automatiquement les opérations régulières telles que les virements et les prélèvements vers le nouveau compte.

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