Selon l’association Dons Solidaires, 2,8 millions de femmes font face à cette réalité ! L’inflation force en effet 1 femme sur 5 à renoncer à cet article pourtant indispensable. On vous en dit plus dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Inflation : pourquoi 1 Femme sur 5 renonce à acheter ce produit indispensable
Ces millions de femmes sont malheureusement contraintes de choisir entre se nourrir et se laver. Un vrai dilemme.
« Comment se sentir digne lorsqu’on manque de produits aussi essentiels que des protections menstruelles ?« , interroge Dominique Besançon, déléguée générale de Dons Solidaires.
« 2,8 millions de femmes sont confrontées de façon régulière à la précarité menstruelle, c’est-à-dire que chaque mois, elles se trouvent sans protection menstruelle suffisante durant leurs règles. Elles étaient 1,7 million à le déclarer dans le baromètre 2021« , dévoile-t-elle en analysant les conclusions du dernier baromètre réalisé en partenariat avec l’Ifop sur l’hygiène des Français.
« La précarité menstruelle gagne très clairement du terrain. »
« Les témoignages que nous avons des femmes que nous interrogeons montrent la réalité de cette précarité au quotidien. Certaines disent ‘je me prive pour laisser plus de protection mensuelle à mes filles’, ‘je mets personnellement du papier toilette’, poursuit Dominique Besançon. La précarité menstruelle gagne très clairement du terrain.« , estime la déléguée générale de l’association.
La faute à l’inflation.
L’inflation est en grande partie responsable de cette situation poussant au renoncement aux produits d’hygiène.
Comme indiqué en avril dernier sur francetvinfo.fr, « les boîtes de serviettes hygiéniques, toutes marques confondues, ont augmenté en moyenne de 25 centimes par boîte depuis mars 2022. Et sur la même période, les boîtes de tampons ont vu leur prix grimper de 30 centimes », peut-on lire.
Ces hausses sont particulièrement dues à l’augmentation du prix du papier ainsi que celles des emballages cartons et plastiques, explique Emmanuel Fournet, directeur analytique chez NielsenIQ.
« La précarité hygiénique s’immisce toujours plus dans les foyers français(…) C’est le constat très alarmant de ce 3e baromètre »
Pour y remédier, indique Dominique Besançon à franceinfo, « Des femmes vont se dépanner avec du coton, des mouchoirs, du papier sopalin, des gants de toilette. Au-delà du problème sanitaire, c’est une réelle atteinte à l’estime de soi, à la dignité. »
« La précarité hygiénique n’est plus l’apanage des personnes les plus précaires, des bénéficiaires des associations. Elle s’immisce aujourd’hui toujours plus dans les foyers français(…) C’est le constat vraiment très alarmant de ce troisième baromètre« , déplore-t-elle.
Comme rapporté par Dominique Besançon, de nombreux parents doivent aujourd’hui sacrifier leurs propres besoins d‘hygiène « en faveur de leurs enfants ». Bon nombre d’entre eux disent renoncer « aux produits d’hygiène pour que leurs enfants puissent avoir un gel douche, un shampoing, un savon ».
Avec la flambée des prix des couches et des aliments pour bébé, les arbitrages devient de plus en plus prégnante pour les jeunes parents, mois après mois.