Comme révélé par les notaires du Grand Paris, seules 110 600 ventes ont été finalisées depuis un an (soit entre avril 2023 et mars 2024) en Île-de-France. Ce qui équivaut à une baisse importante de l’ordre de 28%. Découvrez ci-après les départements concernés. Plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
« Non, il n’y a pas de redressement du marché immobilier »
« Contrairement aux bruits que l’on peut entendre ici ou là, non, il n’y a pas de redressement du marché immobilier », assure Élodie Frémont, porte-parole de la chambre des notaires du Grand Paris. La crise immobilière est encore bien là.
Quid de la baisse des taux de crédit constatée depuis janvier dernier ?
Si l’on observe une légère baisse des taux de crédit depuis le début de l’année, celle-ci n’est malheureusement pas suffisante pour relancer le marché immobilier, cela a tout simplement permis aux emprunteurs de regagner un tant soit peu de pouvoir d’achat.
Rappelons en effet que les taux moyens des emprunts immobiliers quasiment passés d’environ 1% à 4% pour les prêts d’habitat à 20 ans (de janvier 2022 à décembre 2023).
« La baisse des prix et des taux de crédit ne permet pas encore de compenser la perte de pouvoir d’achat des emprunteurs, ajoute l’experte. Nous observons ainsi un attentisme des ventes, qui se traduit aussi par des baisses de prix.»
La baisse des taux de crédit entraîne néanmoins « le retour des candidats à l’achat immobilier en ce printemps 2024. »
Néanmoins, indique Xavier Belvaux, le directeur général du réseau d’agences immobilières We Invest France, « les prix de vente demandés par nombre de propriétaires restent trop élevés par rapport au pouvoir d’achat actuels de nombreux candidats ! »
Immobilier : une chute de prix spectaculaire dans toute l’Ile-de-France, les départements les plus touchés
Pour étudier l’évolution des prix moyens des maisons et des appartements, les notaires d’Île-de-France se sont penchés sur l’ensemble de leurs données. Puis, ils ont passé au peigne fin les prix département par département.
Résultat : la chute atteint jusqu’à 8,7% en un an dans le département des Hauts-de-Seine pour le marché des appartements. Cet effondrement est tout aussi vertigineux en Seine-Saint-Denis (avec -8,2%).
Même chose à Paris (avec -7,9%) et en Val-de-Marne (avec -7,8%). La diminution est toutefois un peu plus modérée en Seine-et-Marne (avec -6,5%).
Les prix des maisons dégringolent plus rapidement que ceux des appartements
Quant au marché des maisons, la chute est encore plus rapide comparée à celle des appartements ! La dégringolade atteint en moyenne jusqu’à 9,1% dans les Hauts-de-Seine, contre 8,6% en Essonne. Celle-ci atteint encore 8,5% dans le Val-de-Marne.
« Elle est à peine plus douce en Seine-et-Marne (avec -7,9%) et en Seine-Saint-Denis (avec -7,4%) », Peut-on lire dans les colonnes du magazine économique Capital.