La donne changera-t-il vraiment pour les emprunteurs ? Découvrez ces nouvelles pistes qui vont permettre de simplifier l’accès au prêt immobilier. CafeBagdad vous décrypte tout dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Immobilier : ces nouvelles pistes pour faciliter l’obtention d’un crédit
Cette proposition de loi portée par le député Lionel Causse (Renaissance) vise à revoir les règles du fonctionnement du Haut Conseil de stabilité financière.
Son objectif affiché est de « faciliter l’octroi de crédits immobiliers aux ménages ».
Pour cela, Lionel Causse entend « faire entrer des parlementaires au HCSF, l’un issu du Sénat et l’autre de l’Assemblée, à parité, afin de « renforcer la légitimité démocratique des mesures prises », faisait-il valoir.
L’autre mesure phare du texte donnait la « possibilité de déroger aux normes du HCSF en termes de conditions d’octroi de crédit ». L’auteur du projet de loi a semble-t-il, fait machine arrière.
Le texte avait été réécrit pour garder l’« effectivité des pouvoirs » du Haut Conseil.
« Un texte qui n’a plus aucune raison d’être »
« Je demande le retrait de ce texte qui n’a plus aucun sens et plus aucune raison d’être », déclarait celui qui cherchait avec cette proposition de loi à rémedier « à la chute de la production de crédits à l’habitat, de 40 % » engendrée par la hausse des taux ayant fait envoler le coût des prêts immobiliers depuis l’été 2022.
La Banque de France non favorable.
Si le projet avait eu le soutien de Bercy, la Banque de France ainsi que la Banque centrale européenne (BCE) ne l’a jamais approuvé.
Il en va de même pour le socialiste Philippe Brun, pour qui ce texte était « une réponse insuffisante et peut-être dangereuse à un vrai problème, celui du défaut de production du logement dans notre pays ».
Pour le communiste Nicolas Sansu, « Nous ne réglerons pas la crise du logement en poussant les ménages à s’endetter toujours plus ». Les courtiers sont loin d’être du même avis.
Les courtiers affichaient leur déception
« Cela n’aurait pas résolu le problème du manque d’offre de biens mais cela aurait pu booster la demande notamment des investisseurs et primo-accédants, solvables bien sûr », déplorait sur LinkedIn Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, en prenant connaissance de l’abandon de cette réforme.
« Le HCSF garde donc tous les pouvoirs et pourra continuer de bloquer l’accès au crédit sous des prétextes spécieux de protection contre le surendettement des ménages, sachant pertinemment que le surendettement des ménages concerne les locataires dans près de 9 cas sur 10 », abonde Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.