Concrètement, à quoi devrait s’attendre les millions de foyers souscrits à l’offre heures pleines/ heures creuses avec le gros changement qui arrive ? Comment cette nouvelle formule impacterait-elle sur leurs factures d’électricité ? On vous aide à y voir plus clair.
Comment fonctionne l’option Heures pleines/heures creuses ?
Pour faire court, ce type de contrat consiste en effet à profiter de tarif plus bas durant les heures creuses et en contrepartie, le prix du KWh est plus élevé pendant la fourchette des heures pleines. L’objectif principal est de maximiser les économies.
Une réforme des heures creuses est en vue. « Les signaux tarifaires constituent un pilier historique de la flexibilité de la consommation d’électricité en France. C’est pourquoi la CRE envisage dans sa consultation des évolutions du placement des plages temporelles heures pleines et heures creuses », précise la Commission, dans son rapport d’activité 2023.
Facture d’électricité : comment les nouvelles heures creuses vont-elles impacter le budget des plus de 14 millions de foyers ?
La CRE encourage ainsi « l’utilisation optimisée des énergies renouvelables ». En outre, elle souhaite pouvoir décharger (davantage) le réseau électrique, surtout l’hiver.
« Il s’agit de répercuter à chaque utilisateur les coûts qu’il génère en fonction de ses caractéristiques d’utilisation des réseaux. Ainsi, le consommateur qui adapterait son comportement en sollicitant moins le réseau aux heures les plus critiques constatera une économie de facture cohérente avec les baisses de coûts qu’il permet », explique en détail la CRE.
À l’heure actuelle, plus de 14 millions de ménages ont choisi l’offre heures pleines / heures creuses, dont 9,3 millions via le tarif réglementé de vente proposé par EDF.
« Dans cette perspective, le niveau de différenciation des plages temporelles doit être suffisant pour les rendre incitatives pour les utilisateurs », ajoute la CRE qui souhaite que les heures creuses soient beaucoup plus disponibles l’été.
« Les heures pleines et creuses pourraient être différenciées entre l’été et l’hiver, pour s’adapter à la saisonnalité des besoins du système électrique », justifie la Commission.
Qu’est-ce qui pourrait changer ?
« Par exemple, illustre-t-elle, un utilisateur qui disposerait aujourd’hui d’un régime d’heures creuses entre 21h et 5h toute l’année pourrait voir les évolutions suivantes : en hiver le régime d’heures creuses resterait le même et en été il pourrait couvrir les plages 23h-5h et 12h-14h ou 23h-6h et 12h-15h (dans le cas d’un passage à 10h creuses en été) ».
À quand l’application ?
Des concertations ont lieu entre la CRE et les gestionnaires, les fournisseurs et les associations de consommateurs. La décision finale ne sera rendue qu’à la fin de l’année 2024 pour une mise en œuvre d’ici à 2025.