Pouvoir d’achat : Face à la hausse des prix de l’essence, une association propose un plafonnement à 1,50€. Plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Essence : Vers un plafonnement à 1,50€ le litre pour protéger les Français ?
Depuis le début de l’année 2024, le gazole comme le sans plomb 95 ont fait l’objet des hausses de plusieurs centimes. Les prix à la pompe « flirtent à nouveau avec les 2 euros du litre », déplore l’association 40 millions d’automobilistes qui réclame un plafonnement dans une pétition afin de « garantir aux citoyens que les prix affichés à la pompe soient toujours inférieurs à 1,50 euro ». 40 Millions invite le gouvernement à agir « de toute urgence » et à revoir la fiscalité du carburant.
« Ces prix records sont devenus le symbole de la cherté du coût de la vie et mettent désormais en péril l’accès à la mobilité de nombre de nos concitoyens, pour qui la voiture individuelle reste le seul moyen de transport pertinent pour effectuer la plupart des déplacements du quotidien : aller travailler, emmener les enfants à l’école, se soigner, faire ses courses… », souligne 40 millions d’automobilistes.
« En 1 an, un surcoût moyen de plus de 200 € par an pour chaque automobiliste ».
« En 1 an, rappelle l’association, le litre de SP95 a gagné 32 cts d’euros et celui du gazole a augmenté de 21 cts d’euros. Cela correspond à un surcoût moyen d’un peu plus de 200 € par an (+13,3%) pour chaque automobiliste ».
1,50 euro par litre de carburant, estime 40 Millions d’automobilistes, devra être « le seul tarif limite acceptable ». L’association se référant à une étude de l’Insee précise que les transports constituent « le premier poste de dépense des ménages français (16,4%), devant le logement (16,3%) et l’alimentation (16,1%) ».
Comment est fixé le prix à la pompe ?
Comme expliqué par nos confrères de franceinfo, le prix à la pompe est en partie fixé par celui du pétrole.
« Si on décompose le prix du carburant, vous trouvez plusieurs tranches : d’abord le prix du pétrole brut, puis celui du raffinage. A tout cela, il faut ajouter la marge de distribution et les taxes » prélevés par le gouvernement, détaille Céline Antonin, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.
« Une géopolitique de l’offre très tendue »
Le cours du baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale du pétrole, ne cesse de grimper depuis décembre. Il a atteint 91 dollars (84,80 euros) le baril, selon l’IFP Energies nouvelles. « C’est cet effet pétrole qui se répercute sur les prix à la pompe, puisque la part des marges et des taxes reste stable« , analyse l’économiste.
« Il y a une géopolitique de l’offre qui est très tendue avec des conflits au Moyen-Orient, des attaques contre des raffineries survenues notamment en Russie et des attaques en mer Rouge« , explique Céline Antonin. « Tous ces événements mettent de la pression sur les prix. »