Il existe toutes sortes de primes pour les salariés, dont la prime de pénibilité. Cette dernière est versée aux travailleurs exposés à des conditions de travail difficiles ou dangereuses, susceptibles de porte atteinte à leur santé. Elle vise à compenser les contraintes physiques ou psychologiques auxquelles ces travailleurs sont soumis. Elles sont attribuées dans certaines entreprises conformément aux dispositions d’une convention collective ou d’un accord collectif. Découvrez comment faire pour toucher ladite prime.
6 facteurs de pénibilité.
La pénibilité au travail repose sur une réglementation bien spécifique. Depuis le 1er janvier 2018, 6 facteurs de pénibilité sont pris en compte, à savoir :
- Le travail de nuit
- L’exposition à un environnement bruyant
- Les tâches répétitives, impliquant la répétition de mouvements précis à un rythme défini et contraignant
- Le travail en équipes successives alternantes
- L’exposition à un milieu hyperbare
- Les conditions de températures extrêmes
Découvrez comment toucher facilement la prime de pénibilité
Pour parler de pénibilité, les efforts consentis par le salarié et son exposition aux risques doivent être multiples, cumulatifs et se prolonger dans le temps.
Par exemple, un emploi n’est pas automatiquement qualifié de pénible si vous travaillez occasionnellement la nuit.
Pour être pris en compte, ce critère exige un minimum de 100 nuits de travail par an, avec une durée d’au moins 1 heure entre minuit et 5 heures, afin d’être considéré comme un travail pénible.
La reconnaissance de la pénibilité au travail donne certains droits au salarié. Il peut s’agir d’une compensation sous forme de reconversion, de formation, de points de retraite, ou de prime prévue dans certains accords d’entreprise (« prime de pénibilité »).
Les modalités de versement de la prime varient en fonction des entreprises. Ces dernières doivent être précisées dans votre contrat ou convention.
Les différentes formes de prime de pénibilité.
Il y a plusieurs formes de prime de pénibilité dont la prime d’insalubrité ( secteur de la métallurgie mais également dans la Fonction publique) , la prime de risque (cordiste, travail en laboratoire avec la manipulation de produits toxiques, travail en hôpital psychiatrique), la prime de froid, la prime d’habillage ou encore la prime d’astreinte.
Le montant de la prime de froid varie selon le temps de travail passé au froid et les températures (inférieure à -5°C ou entre -5°C et +2°C) : c’est le cas pour ceux qui travaillent dans un entrepôt frigorifique, dans une chambre froide ou sur les voies ferrées).
Certaines primes ne sont pas obligatoires.
Si un salarié est contraint d’assurer des astreintes de jour ou de nuit dans le cadre de ses fonctions, il peut bénéficier, sous certaines conditions, d’une prime spécifique : la prime d’astreinte.
Mais sinon, l’employeur peut compenser ces périodes d’astreinte par des temps de repos. Cela dépend de votre contrat de travail.