Mauvaise nouvelle pour les 3,3 millions de particuliers bénéficiant du crédit d’impôt pour l’emploi à domicile, le dispositif d’aide dans le collimateur de la Cour des comptes qui propose de la raboter. On vous donne plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Crédit d’impôt pour l’emploi à domicile bientôt raboté ?
Comme révélé par un récent rapport émis par la juridiction financière, le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile coûterait trop cher à l’État.
Ce serait-selon l’Institution- un bon levier pour « faire des économies ». Un point de vue réfuté par la Fédération des particuliers employeurs.
Rappelons en effet que cette aide de l’Etat offre aux 3,3 millions de particuliers employeurs, un bonus fiscal équivalent à 50% des dépenses engagées afin de rémunérer sa nounou ou encore sa femme de ménage.
L’institution pointe notamment du doigt le fait que ce crédit d’impôt ne profite qu’« aux 20% des ménages les plus aisés« .
Voici les deux propositions de la Cour des Comptes pour aider l’Etat à économiser.
La première proposition consiste à réduire le taux ainsi que le plafond du crédit d’impôt (limité actuellement à 12.000 e par an) pour tous les employeurs.
Sinon, la Cour des Comptes prévoit autrement l’application d’« un taux différencié selon les revenus des contribuables » afin que ce dispositif soit « moins avantageux » pour les plus riches.
« Je ne suis pas content. Je pense qu’on paye déjà suffisamment d’impôts, de charges »
« Quand j’entends qu’on veut réduire ce crédit, je ne suis pas content. Je pense qu’on paye déjà suffisamment d’impôts, de charges, pour garder ce type d’avantages qui est très utile, à la fois pour les employeurs mais aussi pour les salariés« , regrette Nicolas, cadre supérieur à Lyon.
« Ça leur permet d’être déclarés, d’avoir une situation plus stable », poursuit auprès d’Europe 1, ce contribuable qui bénéficie du crédit d’impôt pour l’emploi de sa femme de ménage à domicile.
La Fédération des particuliers employeurs réplique.
« Nous sommes un secteur qui pèse 12 milliards d’euros par an. Sur ces 12 milliards, il y a un peu moins de 6 milliards d’aides de l’État. Et nous rapportons en cotisations, 6,3 milliards d’euros », chiffre Marie-Béatrice Levaux, Présidente de la Fédération des particuliers employeurs.
« L’État ne perd pas d’argent avec les particuliers employeurs », défend-elle bec et ongles face à cette résolution.
Comme rappelé par nos confrères d‘Europe 1, une baisse du crédit d’impôts pourrait renforcer le chômage et les inégalités. Il y aussi le risque de « relancer le travail au noir« , représentant un manque à gagner pour le gouvernement.
Il faut savoir que « ce secteur emploie près de 1,3 million de personnes, soit 97% de femmes ».