Conséquence non négligeable du divorce sur le prix des logements

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 4 minutes
Conséquence non négligeable du divorce sur le prix des logements
Conséquence non négligeable du divorce sur le prix des logements !-© PEXELS

Divorce et prix immobilier : une relation inattendue, un effet non négligeable ! On vous décrypte tout dans nos prochaines lignes.

publicité

Le boom des familles monoparentales.

En 2020, le nombre de familles monoparentales a explosé, atteignant 530 000 ménages supplémentaires, soit une augmentation de 23% en l’espace d’une année. Cette croissance est particulièrement marquée chez les 35-74 ans (-3% de couples).  Justement, le nombre de ces nouveaux ménages a atteint 2,83 millions en 2020, en raison notamment de la séparation des couples.

Dans plus de 4 cas sur 5, ce sont les femmes qui assument la responsabilité de ces familles. Avec des revenus souvent inférieurs de 20 à 25% à ceux des autres familles (1442€ contre 1923€ mensuels), elles « ne sont propriétaires que dans moins d’un 1/3 des cas ». Par conséquent, elles sont nombreuses à se heurter à toutes sortes d’obstacles pour accéder à un logement décent dans le parc privé locatif.

Conséquence non négligeable du divorce sur le prix des logements

Ces familles monoparentales ont surtout besoin de « logements de taille intermédiaire (deux et trois pièces) », proches des centres-villes et des services essentiels (écoles, médecins, transports). Il y aura « 4 millions de ménages supplémentaires en France d’ici à 2050″, indique un article de Capital. « 133 000 nouveaux foyers apparaîtront également chaque année dans le pays. »

publicité

«Cette réalité démographique s’accompagnera forcément d’une crise du logement exacerbée», craint le président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, Henry Buzy-Cazaux. «La construction a été divisée par deux en 2023, et ce sera certainement pire pour l’année 2024. Difficile de répondre à la nouvelle demande dans ce contexte !», ajoute-t-il.

C’est notamment dans les zones «tendues» du pays « que la croissance démographique sera la plus forte dans les prochaines années. » L’Insee anticipe d’ici à 2050, «une augmentation annuelle de 0,5% du nombre de ménages sur la façade Atlantique, dans le Sud-Ouest ou encore en Corse». Idem dans les départements d’outre-mer (DOM) – sauf les Antilles.

Des logements surpeuplés…

Selon l’Insee, ces familles vivent la plupart du temps « dans un logement surpeuplé« . Une situation, accentuée par la concentration de ces familles dans les grandes villes où « les logements sont plus petits ». Le surpeuplement touche 24% des enfants issus de familles monoparentales.

Le vieillissement de la population française et l’aspiration croissante à vieillir à domicile font peser une pression supplémentaire sur le marché du logement. L’Insee prévoit une augmentation importante du nombre de personnes âgées de 75 ans, et plus d’ici 2050, soit 11,3 millions.

«Il est évident que la situation ne s’améliorera pas et que le pays s’inscrira dans une crise du logement durable».

Revitaliser le milieu rural serait-il la solution à la crise immobilière ?  «C’est certain, estime Henry Buzy-Cazaux. Depuis la pandémie, les ménages n’ont plus seulement envie d’être logés dans les grandes métropoles françaises, devenues trop peu accessibles».

Malheureusement, l’Etat ne semble pas très favorable à l’ide d’un repeuplement des campagnes. Sans l’intervention du gouvernement, conclut Henry Buzy-Cazaux, «il est évident que la situation ne s’améliorera pas et que le pays s’inscrira dans une crise du logement durable».

publicité
Partager cet article