Ce dispositif encore méconnu en France lui permet de récupérer déjà une partie du capital de la vente finale de sa maison sans forcément avoir trouvé les acheteurs définitifs. C’est ainsi qu’il a eu 120 000 euros en l’espace de 3 semaines seulement alors qu’il n’a réussi à vendre son bien que douze mois plus tard…
Un dispositif qui fait son chemin…
Cette astuce très en vogue dans les pays anglo-saxons consiste « à monétiser son bien ». Elle commence progressivement « à trouver son public en France », grâce à des mécanismes comme le viager et la vente à réméré.
De quoi s’agit-il ?… De la vente avec complément de prix. C’est un dispositif souvent sollicité « lors d’un achat ou d’une vente d’un fonds de commerce ou de parts sociales » d’une société. Elle repose sur « la clause d’earn-out ».
Comment ça marche ?
Le prix de cession des parts ou du fonds de commerce est donc constitué d' »un montant fixe, payé immédiatement ; et d’un montant variable, qui tiendra compte des performances de l’entreprise ».
En immobilier, un dispositif juridique similaire « permet à un propriétaire de vendre temporairement son bien à un investisseur institutionnel » et « d’encaisser immédiatement 60% de sa valeur » au titre d’une « avance sur trésorerie ».
Le propriétaire a 18 mois maximum pour vendre son bien à un « vrai » acheteur et toucher les 40% qui restent, à la signature de l’acte de vente définitif.
« Ce type de ventes est apprécié des vendeurs qui ont besoin de liquidités rapidement »
« Si, toutefois, il arrive à le vendre au prix initial estimé « , souligne auprès de Figaro Immobilier, Barbara Thomas David, notaire à Paris.
Le vendeur devra, en échange, verser indemnité d’occupation mensuelle à l’investisseur, soit « 1% de la valeur totale du bien ».
« En moyenne, ajoute l’experte, il faut entre 6 et 9 mois à un propriétaire pour vendre définitivement son bien ».
Pour un bien de 200 000 €, l’indemnité d’occupation totale s’élèvera donc entre 12 000 à 18 000 €, soit à raison de 2000 € par mois.
« Ce type de ventes est apprécié des vendeurs qui ont besoin de liquidités rapidement, parce qu’ils sont en butée pour mener un autre projet immobilier, rembourser un prêt-relais, payer des frais de succession… Cela leur évite de devoir brader leur bien pour le vendre vite et leur permet de disposer d’un délai confortable pour mieux le commercialiser« , assure Boris Intini, directeur général du groupe PraxiFinance, dans le domaine de la monétisation du patrimoine immobilier.
Cette astuce lui a permis de toucher 120 000 € en seulement 3 semaines avant la vente finale de sa maison, 1 an plus tard
Dans le cadre d’une procédure de vente au propriétaire « temporaire« , « les fonds peuvent être débloqués en moins de 3 semaines pour le vendeur« , poursuit Boris Intini. L’intervention d’un notaire est indispensable.
La vente intermédiaire comporte des frais, qui vont être calculés sur le montant de l’avance (soit des 60%), de l’ordre de « 2% au titre des frais de notaire et de 6% au titre des honoraires de l’entreprise d’intermédiation ».
Voilà pourquoi le vendeur de la simulation est parvenu à toucher 120 000 euros en moins de trois semaines, même sans avoir trouvé les acheteurs définitifs de son bien.