Cette arnaque à la carte bancaire quasi indétectable permet aux escrocs d’avoir votre code secret

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 5 minutes
Cette arnaque à la carte bancaire quasi indétectable permet aux escrocs davoir votre code secret
Cette arnaque à la carte bancaire quasi indétectable permet aux escrocs d'avoir votre code secret !-© DR

Découvrez cette nouvelle arnaque à la carte bancaire bien ficelée qui permet aux escrocs de récupérer votre code secret. La police alerte.

Cette arnaque à la carte bancaire quasi indétectable permet aux escrocs d’avoir votre code secret.

Les techniques de fraude utilisées par les malfaiteurs sont aujourd’hui de plus en plus sophistiquées. Dans ce sens, une escroquerie d’un nouveau genre a récemment vu le jour durant ces derniers mois en France.

Le problème ici, c’est que vous ne vous doutiez de rien avant de vous apercevoir que votre compte bancaire est siphonné. En effet, les escrocs ont trouvé les moyens de dupliquer vos données bancaires en temps réel, pendant que vous êtes en train de taper votre code dans le terminal pour payer dans un parking ou à la caisse d’un lavomatic.

Aussi surprenant que cela peut être, les aigrefins se trouvent dans un distributeur automatique à quelques kilomètres de là où vous vous situez. De quoi laisser bouche bée !

La GIE lance l’alerte

« C’est la première fois que ce type de fraude est détectée sur notre territoire », confie en avril dernier, une source policière auprès de nos confrères de 20 Minutes.

Cette escroquerie a été découverte par la brigade des fraudes aux moyens de paiement de la préfecture de police de Paris.

« Une alerte similaire a été émise à la mi-mars à Londres », souligne la même source.

Le 18 février 2023, le Groupement d’Intérêt Économique (GIE), l’organisme chargé de la gestion des cartes de paiement, a tiré la sonnette d’alarme suite à la détection d’anomalies sur le site du parking de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, dans le département du Val-de-Marne.

Les terminaux piégés par des boîtiers pirates, des retraits à distance… Voici en quoi consiste vraiment cette fraude.

Sur les lieux, un technicien a repéré un « boîtier discret apposé sur le terminal de paiement ».

Dans le cadre de cette opération, les arnaqueurs ont en effet ciblé des terminaux de paiement dans des endroits peu fréquentés, afin de les « remplacer par un boîtier pirate d’une apparence quasi-identique à un lecteur de carte bancaire classique ».

« Les malfaiteurs récupéraient les données contenues sur les pistes bancaires, les 16 chiffres, la date de validité, le cryptogramme, souvent pour les revendre, détaille la source. Ce qui est nouveau, explique-t-elle, c’est que cette fois, ils sont parvenus à dupliquer le flux de données qui entre et sort de la puce. »

À l’instant même où vous tapez votre code secret pour faire le plein par exemple, celui-ci est automatiquement reproduit dans le distributeur automatique dans lequel se trouve le complice.

Grâce aux images de la vidéosurveillance, associées à des surveillances physiques, un petit groupe d’hommes, dont deux ressortissants bulgares âgés de 41 et 43 ans, agit selon un mode opératoire similaire dans près d’une dizaine de lieux.

Ils ont installé des boîtiers pirates dans onze parkings et stations-service de la petite couronne parisienne entre février et avril 2023.

Un homme surveille l’appareil piraté tandis qu’un complice, situé à plusieurs kilomètres, s’apprête à effectuer un retrait rapide d’environ 400€ grâce à une « carte bancaire trafiquée » pile poil lorsque la victime entre son code.

Plus de 300 victimes en un rien de temps !

L’équipe opère dans le même quartier pendant quelques heures avant de se déplacer vers d’autres lieux. Plus de 300 individus se sont fait piéger par cette escroquerie. Le préjudice est estimé à 39 000 euros.

« On pense que le montant de leurs tentatives s’élève à 115.000 euros mais qu’ils ont connu un certain nombre d’échecs », relaie-t-on à 20 Minutes.

Les deux hommes mis en examen pour escroquerie en bande organisée et extraction frauduleuse de données à Paris ont été placés en détention provisoire.

« Les investigations se poursuivent dans le cadre d’une information judiciaire », rapporte 20 Minutes.

Partager cet article