Une taxe sur les chiens, rapporterait-il vraiment quelque chose à l’État ? À combien pourrait s’élever la recette ? Le point sur la question.
Près de 500 taxes, impôts, contributions et cotisations en 2019
Il n’est pas tout étonnant si la France ajoute encore une taxe sur les animaux de compagnie. Cela ne ferait que confirmer davantage son statut de championne des impôts à travers le monde.
En 2019, dévoile la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (IFRAP), l’Hexagone comptait 483 taxes, impôts, contributions et cotisations, à son actif.
Dans le détail, c’est « 376 impôts et taxes et plus de 100 cotisations dont 37 cotisations et contributions employeurs, 38 cotisations et contributions salariales, 8 cotisations pour indépendants et inactifs, et 17 autres cotisations, majorations et pénalités (à la charge des ménages, des entreprises ou des deux)« . Pour consulter la liste, cliquez ici.
Comment sera réparti l’effort de 60 milliards d’euros du gouvernement ?
Le gouvernement vise un « effort de 60 milliards d’euros pour ramener le déficit public à 5% en 2025 », rapporte Radio France.
« Ce sont un peu moins de 20 milliards d’euros à trouver en nouvelles recettes et 40 milliards d’euros portés par une baisse des dépenses sur le budget de l’État et les missions des ministères. »
Parmi les pistes, les fonctionnaires sont dans le viseur. Le gouvernement annonce vouloir réduire le nombre des agents publics.
« On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires (qui partent en retraite) quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens », précisait le Premier ministre Michel Barnier sur France 2.
Dans le cadre de ses efforts d’économies, l’État a également décidé de décaler la revalorisation des retraites prévue initialement pour le 1er janvier 2025. Elle sera reportée au 1ᵉʳ juillet 2025.
Le gouvernement Barnier envisage aussi une hausse de la taxe sur l’électricité. Dans ce projet, les collectivités devront contribuer jusqu’à hauteur de 5 milliards d’euros.
Les collectivités dont les dépenses de fonctionnement annuelles sont supérieures à 40 millions d’euros seraient assujettis à un prélèvement de l’État, qui va jusqu’à 2% de leurs recettes réelles de fonctionnement. Les petites communes en seraient donc exemptées.
Bientôt une taxe sur les chiens ?
Alors que de nombreuses pistes sont à l’étude, la taxe sur les chiens pourrait bien faire leur retour.
Elle a, rappelons-le, déjà existé entre 1855 et 1970 et a failli renaître en 2000 à la demande de cinq députés de l’UDF (ancêtre de l’UMP et de LR).
« Pour les communes de plus de 5000 habitants, la taxe annuelle est fixée de manière forfaitaire dans la limite du maximum suivant : 500 F par chien possédé », proposaient les élus. Cette taxe aurait été de 112 euros.
Budget 2025 : découvrez combien fera gagner à l’État une taxe sur les chiens en France
Si l’on suppose qu’une taxe de 100 euros par chien entre en vigueur, avec les 30% de la population française qui en possède un (soit environ 9,9 millions de chiens en 2024 selon le ministère de l’Agriculture), les recettes fiscales pourraient atteindre 990 millions d’euros.