Mauvaise nouvelle pour les particuliers et les entreprises concernant le bonus écologique 2025. On vous décrypte tout à travers cet article.
Bonus écologique 2025 : coup dur pour les voitures électriques – cette mesure qui va faire grincer des dents
Leasing social
Le nouveau malus sur l’achat des voitures neuves polluantes concernera presque tous les véhicules essence et diesel à compter du 1er janvier 2025.
Cette mesure pas très populaire vise particulièrement à favoriser l’achat de voitures électriques.
Le dispositif de « leasing social », permettant aux ménages modestes de louer une voiture électrique pour 100 euros par mois, est renouvelé pour 2025. Il est fort probable que les conditions d’éligibilité et le montant des aides puissent évoluer.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les particuliers. Et pour cause, l’enveloppe du bonus à l’achat de véhicules électriques neufs est revue à la baisse. Elle passe de « 1,5 milliard d’euros » à seulement 700 millions d’euros.
Cette baisse de plus de 50% en 2 ans s’explique en grande partie par la recherche d’économies budgétaires en vue de rééquilibrer les comptes publics.
Malus CO2
Le malus CO2, lui, sera alourdi pour « respecter les engagements nationaux et européens en matière de décarbonation des transports routiers ».
Les voitures neuves qui émettent plus de 112g de CO2 par kilomètre (g/km) vont être « taxées à l’immatriculation (pour un achat ou pour une location longue durée (LLD)) pour 50€ par gramme de CO2 supplémentaire (contre 116g/km aujourd’hui). »
Cette barre sera abaissée à 106g/km en 2026 et 98g/km en 2027. Les grosses berlines, SUV et modèles sportifs avec plus de 185 grammes en 2027, peuvent, eux, se voir taxer jusqu’à 90.000 € à l’achat en 2027.
Malus masse
À partir de 2026, le malus masse visera les véhicules pesant plus de 1500 kilogrammes (au lieu de 1600 kg jusqu’ici). Une taxe supplémentaire, oscillant entre 10 et 30 euros par kilogramme en trop.
Les nouveaux malus CO2 et masse devraient rapporter 300 millions d’euros de recettes en plus à l’État.
Du côté des entreprises, l’abattement du malus masse sera désormais « réservé aux seuls véhicules performants sur le plan environnemental » et non plus à « tous les véhicules hybrides non-rechargeables ».
Une solution urgente…
« C’est la double peine« , confiait Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA).
Non seulement, déplore-t-il, « les ventes de voitures électriques patinent », mais « on va nous taxer sur l’activité historique (moteurs à essence et diesel), qui fait encore 85% du marché« .
Il est urgent que cette baisse des aides puisse être compensé par l’arrivée de voitures moins polluantes sur le marché de l’occasion, estime Damien Demailly, directeur adjoint de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE).
Il propose de jouer sur la réglementation sur le verdissement des flottes de véhicule des grandes entreprises.
Un renouvellement des flottes « permettra, selon lui, de soutenir le marché des véhicules neufs et de nourrir le marché d’occasion pour les classes moyennes ».