Attention à ce type de compte bancaire, il peut être source de conflits familiaux

La rédaction
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Attention à ce type de compte bancaire, il peut être source de conflits familiaux
Attention à ce type de compte bancaire, il peut être source de conflits familiaux !-© iStock

Ils sont des millions de ménages à détenir ce type de compte bancaire sans savoir qu’ils peuvent (à cause de cela) induire des problèmes familiaux. On vous explique tout.

Attention à ce type de compte bancaire, il peut être source de conflits familiaux

Ce n’est pas tant le titulaire du compte qui en pâtit directement, mais son entourage familial, bien malgré lui. Il s’agit d’un compte qui fait partie du panorama des Français depuis des décennies.

Comme vous l’aurez deviné, il s’agit du compte joint. Le principe de fonctionnement de ce produit bancaire est très simple.

Comment ça marche ?

« Il n’y a qu’un compte, mais deux personnes peuvent en être propriétaires. Ceci permet de mettre en commun tout ou partie de ses revenus », est-il expliqué sur le site Challenges.

À la souscription du compte, les cotitulaires reçoivent chacun une carte bancaire, dont le code est unique. Ils peuvent aussi demander un chéquier.

Ce type de compte est surtout utilisé par les couples car « les dépenses sont transparentes pour chacun ». D’ailleurs, ils peuvent être effectués librement par chaque cotitulaire.

Des colocataires ou des amis peuvent aussi y recourir « s’ils partagent beaucoup de frais ». Son avantage principal est son aspect pratique.

Quels risques ?

« Le principal désavantage d’un tel compte réside dans le risque de mauvaise gestion de celui-ci« , rappelle Challenges.  Un autre point qui peut poser problèmes, c’est qu’« en cas de décès d’un des cotitulaires du compte joint, celui-ci ne sera pas bloqué ».

Le titulaire survivant, époux, partenaire de Pacs ou concubin, peut donc continuer à réaliser des opérations courantes (retraits, dépôts ou virements).

Si la règle impose d’emblée que « la moitié de la somme sur le compte au moment du décès sera gardée par la banque pour être redistribuée à qui de droit (héritiers, conjoint…) », la réalité peut être tout autre.

Il n’est pas rare « que le compte soit vidé, surtout si le titulaire survivant est en difficulté financière après la perte des revenus du défunt », alerte JDN.

Le risque de conflit est d’autant plus grand si « le défunt s’était remarié et avait ouvert un compte commun avec son ou sa partenaire« .

Que faire ?

Pour éviter tout abus, les enfants du défunt peuvent néanmoins « demander le blocage du compte » en faisant parvenir « une lettre recommandée avec accusé de réception » à la banque détenant le compte commun.

Le titulaire survivant est aussi en droit de « contester l’appartenance de certaines sommes au défunt. »

Pour cela, pensez à « conserver tous les justificatifs » pouvant « prouver l’origine des fonds inscrits sur le compte », et « contrer toute réclamation indue de la part des héritiers ».

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