Après la shrinkflation, place à la cheapflation : ce nouveau piège épinglé Foodwatch

La rédaction
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Après la shrinkflation, place à la cheapflation : ce nouveau piège épinglé Foodwatch
Après la shrinkflation, place à la cheapflation : ce nouveau piège épinglé Foodwatch !-© Getty images

Gare à la cheapflation, la nouvelle tendance de l’industrie agro-alimentaire pour tromper les consommateurs ! Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.

Après la shrinkflation, place à la cheapflation : ce nouveau piège épinglé Foodwatch

Ce terme n’est autre que la contraction de « cheap » (bon marché) et « inflation ». Cette technique consiste en la réduction/suppression des ingrédients ou encore leur substitution par des équivalents moins chers ou de moindre qualité.

« Les industriels remplacent les bons aliments par du gras, des édulcorants et autres substituts moins chers afin de réaliser des économies », explique à actu.fr Audrey Morice, chargée de campagnes de l’association de défense des consommateurs.

« Tous les ans, la qualité des produits se dégrade (…) Nous dénonçons ces pratiques abusives »

« Tous les ans, la qualité des produits se dégrade, poursuit Audrey Morice. Ces pratiques interrogent notre système alimentaire(…) Les industriels jouent sur le flou. Nous dénonçons ces pratiques abusives qui trompent les consommateurs.»

« Nous avons identifié des exemples remontant jusqu’en 2016, bien avant le début de la hausse des prix alimentaires. Le phénomène n’est donc pas récent, mais l’inflation pourrait avoir encouragé les industriels à recourir à ces pratiques », précise Foodwatch sur son site Internet, dans le cadre d’une enquête avec France grand format sur France 2.

6 produits de grandes marques dénoncées par Foodwatch.

Pas plus loin que ce mardi, Foodwatch a d’ailleurs « épinglé six produits de grandes marques dont la composition a été altérée tandis que leurs prix augmentaient ».

Dans les bâtonnets de surimi Fleury Michon, illustre la chargée de campagnes, la quantité de chair à poisson a diminuée de 11 %. Son prix au kilo a pourtant, lui augmenté de 40 %.

De même, les rillettes de Bordeaux Chesnel voient leur proportion de viande de poulet passer de 90 à 85 %. Il en va du colin d’Alaska à la bordelaise de la marque Findus dans lequel la quantité de chairs de poisson, est passée de 75 à 71 %, tandis que son prix au kilo augmente de 47 %.

En outre, la graisse de canard est substituée par des huiles végétales et la viande, autrefois française, est devenue européenne. C’est là l’essence même de la cheapflation.

Conseils pour éviter de se faire prendre, selon Foodwatch.

Pensez à bien lire les étiquettes. « Le sirop de fructose, prend en exemple Audrey Morice, fabriqué à base d’amidon de maïs, est moins cher, chimique et plus sucré que le vrai sucre. Si vous le lisez sur l’étiquette, indique-t-elle, le produit est à fuir. » 

« Comme les consommateurs, nous ne les croyons plus, admet-elle en faisant allusion aux industriels. « Il faut continuer à mettre la pression, et à  demander des comptes ».

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