Allocation de rentrée scolaire : une aide, vraiment ? L’État prend et fait mine de restituer

Allocation de rentrée scolaire : une aide, vraiment ? « L’État prend et fait mine de restituer »

La rédaction
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Durée de lecture : 3 minutes
Allocation de rentrée scolaire : une aide, vraiment ? « L’État prend et fait mine de restituer » !-© Shutterstock

La Prime de rentrée scolaire, ce coup de pouce de l’État ne serait qu’un jeu de main ! Il donnerait d’une main ce qu’il retire de l’autre, du moins c’est ce que pense l’enseignante, chroniqueuse et essayiste Lisa Kamen-Hirsig !

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Plus de trois millions de familles en France ont reçu cette année la Prime de rentrée scolaire versée au titre de l’année 2024

Cette année encore, l’allocation de rentrée scolaire a bénéficié à près de trois millions de ménages en France, soit « plus de cinq millions des douze millions d’élèves scolarisés âgés de six à 18 ans », fait le point le journal Le Figaro.

Cette aide financière qui célèbre cette année ses 50 ans d’existence, oscille entre 416€ et 454€ par enfant.

Si de nombreux parents attendaient son versement (effectué le 20 août dernier) pour se mettre à l‘achat des fournitures «nécessaires» à la scolarité de leurs enfants, la Prime de rentrée scolaire ne cesse de faire, chaque année, polémique. 2024 ne déroge pas à la règle.

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La traditionnelle polémique autour de l’utilisation de l’ARS

Ils se murmurent que l’allocation de rentrée scolaire a été « détournée de son but principal ».

N’étant pas contrôlée, cette aide financière serait utilisée par certains parents pour s’offrir « la dernière paire d’Air Max ou le dernier Iphone » selon Mehdi Guezzar, chroniqueur de BFM/RMC .

Pour sa collègue Barbara Lefebvre, elle servirait à s’acheter « des survêtements à 600 euros ». Pour d’autres, des « écrans plats ». 

Allocation de rentrée scolaire : une aide, vraiment ? « L’État prend et fait mine de restituer »

Dans une tribune publiée sur Figaro, l’enseignante Lisa Kamen-Hirsig a livré son avis bien tranché.

« Plutôt que de distribuer des aides spécifiques, l’État ferait mieux de baisser les charges (de l’employeur) et les taxes afin que les ménages puissent vivre dignement de leur travail », estime-t-elle.

« C’est devenu la grande spécialité des gouvernements de prendre dans une poche ce qu’il fait mine de restituer sous forme de cadeau dans l’autre poche », regrette-t-elle.

« Ce procédé, analyse-t-elle, est plus rentable électoralement que de baisser les charges et les taxes. Cela leur permet en outre d’entretenir une pseudo-lutte des classes ».

« Ce qui est infantilisant, c’est de décider à la place des Français » !

« Ils se trompent, ajoute Lisa Kamen-Hirsig, les Français, quelle que soit leur condition, sont avides de liberté, de responsabilité et préféreraient jouir de leur salaire que de le voir affecter d’office à telle ou telle dépense ».

« Ce qui est infantilisant, termine-t-elle, est de décider à la place des Français de l’affectation de leurs revenus, et cela, en permanence, pour tout ».

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