Aides sociales VS Travail : Qui rapporte le plus ?

Aides sociales VS Travail : Qui rapporte le plus ?

La rédaction
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Aides sociales VS Travail : Qui rapporte le plus ?-© Adobestock

Découvrez si les aides sociales permettent réellement de vivre mieux qu’un salaire. On a la réponse pour vous.

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Aides sociales VS Travail : Qui rapporte le plus ?

Si l’emploi au Smic à temps plein ne fait pas sortir le ménage du travailleur de la pauvreté monétaire (60 % du niveau de vie médian, soit 1 309 € pour une personne seule selon Alternatives Économiques), le travail reste plus rémunérateur que les revenus des prestations sociales, et ce, même à temps partiel.

Penchons-nous sur le cas de Camille – célibataire et locataire. Sans revenus d’activité, elle peut prétendre à 851 € de prestations sociales (559 € de RSA auxquels s’ajoutent 292 € d’allocations logement).

Son revenu disponible s’élève ainsi à 39 % du niveau de vie médian, il s’approche du seuil de grande pauvreté (à 40 % du niveau de vie médian, soit 873 euros).

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À moins de bénéficier de toutes les aides auxquelles elle peut prétendre, sa situation financière pourrait être davantage défavorable, sachant que le taux de non-recours au RSA s’élève encore à 34 % par trimestre.

D’autres exemples-type.

Si Camille reprend un travail payé au Smic, son revenu disponible augmente, malgré la baisse du montant de ses aides sociales.

À temps plein, son salaire seul (1 399 €) permet déjà de lui faire sortir de la pauvreté, et la Prime d’activité (258 €) lui permettra d’aller bien au-delà du seuil.

Le revenu disponible s’élève à 1 657 €, soit de l’ordre de 126 % du seuil de pauvreté monétaire.

Un emploi à mi-temps au SMIC, même couplé à une prime d’activité de 275€, ne permet pas d’atteindre le seuil de pauvreté.

Le revenu obtenu ne correspond en effet qu’à 91% de ce seuil. Néanmoins, cette combinaison assure un revenu qui reste supérieur à celui de l’inactivité.

Et si notre exemple-type se retrouve au sein d’une famille de quatre

Si Camille se met en couple avec un homme qui travaille au Smic à temps plein et que le couple donne naissance à deux enfants, le revenu disponible du foyer sera de 2 500 € si Camille reste sans revenu. Le seuil de pauvreté pour une famille du genre est de 2 748 €.

Dans le cas où cette personne reprend un Smic à mi-temps, le revenu monte directement à 2 802 €, légèrement au-dessus du seuil de pauvreté.

Le revenu disponible représente à 90 % du seuil de pauvreté. Le travail au Smic d’un seul des deux parents ne suffit pas à leur sortir de la pauvreté monétaire malgré une Prime d’activité égale à 609 €, soit 45 % du Smic.

Si jamais Camille prend un Smic à mi-temps, le revenu du ménage peut grimper à 2 802 € avec les prestations sociales et la Prime d’activité (415 €). La famille dépasse de peu le seuil de pauvreté.

Si son conjoint est à temps plein et que Camille est à 80 %, la prime d’activité (466 €) les permettra de franchir le seuil. Avec deux emplois à plein temps au Smic, les rémunérations leur permettent simplement d’atteindre le seuil de pauvreté.

Grâce à la prime d’activité (430 €) et aux prestations familiales (183 €), leur niveau de vie passe à 124 % du seuil de pauvreté, soit un même niveau que celui d’une célibataire sans enfant exerçant à temps plein.

Si seule Camille travaille, et que son conjoint est inactif… Avec un emploi au Smic, leur revenu disponible ne dépassera jamais le seuil de pauvreté, avec leurs deux enfants à charge.

« Il atteint 60 % du seuil en l’absence de revenu d’activité, 75 % pour un emploi à mi-temps, 85 % pour un emploi à 80 %, et 91 % pour un emploi à temps-plein.»

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