Les aidants familiaux sont ces proches qui s’occupent d’une personne malade ou en perte d’autonomie. Découvrez à quelles aides financières, fiscales et sociales ont-ils droit. CafeBagdad vous décrypte tout à travers nos prochaines lignes.
Qu’est-ce que les aidants familiaux ?
L’aidant familial « apporte son aide pour une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne de manière régulière et fréquente, et à titre non professionnel« , souligne le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
« 1 Français sur 5, dont 70% d’actifs » sont concernés. « Devenir un aidant peut vite devenir épuisant, tant moralement que physiquement », reconnaît-on sur France Bleu.
Aidants familiaux : ces aides financières auxquelles vous pourrez prétendre
Pour soutenir les aidants familiaux à faire face à cette situation, de nombreuses aides existent.
Aides financières
« L’allocation journalière du proche aidant est un revenu de remplacement qui s’adresse au proche aidant d’une personne en situation de handicap ou de perte d’autonomie qui réduit ou cesse son activité professionnelle pour aider cette personne« , peut-on lire sur le site officiel d’information pour les personnes âgées et leurs aidants.
Depuis le 1er janvier 2024, son montant net s’élève à « 64,54 € par journée ; 32,27 € par demi-journée », indique le site du Service Public.
La demande se fait via la CAF ou via la MSA si vous relevez du régime agricole. Trouvez ici le formulaire de demande.
Aides fiscales
Le saviez-vous ? Les aidants peuvent profiter d’aides fiscales s' »ils hébergent durablement leur proche âgé chez eux ». Idem « s’ils participent à ses frais d’hébergement en EHPAD« .
La prise en charge d’un parent (père ou mère ou beaux-parents) sans ressources au sein du foyer donne droit à une déduction fiscale forfaitaire ( au titre des pensions alimentaires) pour les frais d’hébergement et de nourriture. Aucune justification n’est nécessaire.
Si vous accueillez un proche âgé de plus de 75 ans sans ressources suffisantes, vous pouvez déduire une partie du montant des frais d’accueil (hébergement, nourriture…) de votre revenu imposable, dans la limite d’un plafond (au titre cette fois des frais d’accueil).
Cette personne ne pourra plus être « comptée à votre charge ». Si, par contre, « vous hébergez une personne titulaire d’une CMI invalidité ou d’une carte d’invalidité pour une incapacité d’au moins 80 % », vous pouvez bénéficier d' »une part supplémentaire« . Elle ne doit toutefois « pas être votre conjoint ou votre enfant ».
Participez-vous aux frais d’hébergement en EHPAD de votre parent dans le cadre de l’obligation alimentaire ? La somme versée au titre de pension alimentaire peut également être déduite.
Comme souligné sur le site gouvernemental, « votre parent n’a pas à déclarer la somme que vous déduisez dès lors qu’il ne dispose que de très faibles ressources, notamment l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ou ASPA). »
Ceux qui ont recours à une aide à domicile peuvent prétendre à un crédit d’impôt, qui leur « permet d’être remboursé de la moitié des sommes supportées chaque année ».
L’aide au répit
Le droit au répit permet au proche aidant de « se reposer et d’éviter l’épuisement« .
Cela peut être « un accueil de jour ou de nuit de la personne aidée en perte d’autonomie », « un relais à domicile » ou « un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial ».
Pour prendre soin de quelqu’un en situation de handicap ou en dégénérescence sénile, vous pouvez demander un congé de proche aidant (trois mois renouvelables) à votre employeur.
Il y a aussi le congé de présence parentale limité à « 310 jours ouvrés sur trois ans ». S’il « est non rémunéré, il peut ouvrir droit à l’allocation journalière de présence parentale ».
Sans omettre le congé de solidarité familiale (de trois mois aussi) permettant par exemple d‘ »assister l’un de vos proches en fin de vie ».
Un moment de répit mais à quel prix !!!!!