Construire une retraite à la carte, quel que soit votre domaine d’activité, c’est tout à fait possible ! Mais pour atteindre cet objectif, il est primordial de prendre les bonnes décisions au bon moment. Voici quatre actions que vous pouvez déjà faire dès aujourd’hui…
Le rachat de trimestres, le départ anticipé, le cumul emploi retraite, la retraite progressive… chaque disposition, comme on pouvait s’y attendre, est soumise à une réglementation très stricte.
La question fondamentale à se poser est de savoir si vous remplissez les critères pour en bénéficier, afin d’éviter des démarches inutiles.
En ce qui concerne la rentabilité de ces options, évaluez le retour sur investissement de l’opération, c’est-à-dire le temps nécessaire pour amortir les coûts engagés, que ce soit en termes de rachat de trimestres ou autres.
Si, par exemple, vous envisagez le rachat de trimestres, la décision la plus optimale devrait toujours reposer sur ce calcul.
4 astuces infaillibles pour booster votre future pension de retraite !
La retraite anticipée !
Un départ anticipé s’obtient dans les situations suivantes :
- Avoir une carrière longue;
- Avoir une invalidité;
- Avoir une maladie incurable ou une infirmité;
- être parent de trois enfants ou d’un enfant, né avec une infirmité;
- Avoir une incapacité permanente de 50 % au minimum;
Depuis 2010, l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans. La réforme de 2023 va progressivement repousser cet âge à 64 ans d’ici 2030.
Quoique cette réforme n’ait pas remis en cause les dispositions relatives à la retraite anticipée, plusieurs modifications ont été apportées, la plus significative concernant la retraite anticipée au titre de la carrière longue (RACL).
En effet, les bénéficiaires peuvent partir :
- À l’âge de 58 ans (à partir de 2030) en validant 4 ou 5 trimestres à l’âge de 16 ans ;
- À 60 ans (à partir de 2030) si le salarié n’a validé les 4 ou 5 trimestres qu’à ses 20 ans ;
- À 63 ans (à partir de 2030) pour les salariés ayant tous les trimestres, validant 4 ou 5 trimestres à 21 ans ;
- À 62 ans (à partir de 2030) pour les salariés ayant tous les trimestres, validant 4 ou 5 trimestres à 20 ans ;
- À 60 ans (à partir de 2030) pour les salariés ayant tous leurs trimestres, validant 4 ou 5 trimestres à 18 ans.
Rachat de trimestres
Est-il encore intéressant aujourd’hui de racheter des trimestres de retraite ? Les règles ont été revisitées avec la réforme des retraites afin de permettre au plus grand nombre de compléter une carrière incomplète et de viser une retraite à taux plein.
Les conditions pour le rachat de trimestres liés aux études supérieures ou aux périodes de stage ont été assouplies, et un mécanisme de remboursement a été instauré pour les versements volontaires réalisés avant l’entrée en vigueur de la loi.
Désormais, la demande de rachat s’étend jusqu’aux 40 ans de l’assuré, avec un prix réduit pour les rachats liés aux études en formation initiale.
Depuis le 1er septembre 2023, « la demande de rachat des périodes de stage en entreprise peut être déposée jusqu’au 31 décembre de l’année des 30 ans de l’assuré.« , souligne Le Figaro.
Certains rachats sont devenus inutiles avec le report de l’âge légal de départ à la retraite et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation exigée pour obtenir le taux plein.
Pour cela, la loi a introduit « une possibilité d’un remboursement » pour ceux ayant effectué un rachat avant la mise en œuvre de la réforme.
La demande de remboursement doit être déposée au plus tard le 14 avril 2025. En revanche, il est à rappeler que le régime complémentaire Agirc-Arrco n’a pas droit au même dispositif.
Le cumul emploi retraite : une nouvelle pension
« Les personnes retraitées continuant d’exercer une activité professionnelle pourront obtenir une seconde pension de retraite calculée selon les seules périodes cotisées », précise Entreprendre.Service.Public.fr.
Afin de cumuler une pension de retraite et des revenus professionnels, il faut remplir certaines conditions, à savoir « avoir liquidé l’ensemble des pensions de base et complémentaires ; avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite ; et justifier d’une carrière complète ou avoir atteint l’âge du taux plein (67 ans) ».
Cette seconde pension « est calculée, liquidée et versée de la même façon que la première pension de de retraite ».
Son montant ne doit pas excéder « 5 % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale. Pour 2023, il est fixé à 2 199,60 euros par an (soit 183,30 euros par mois). », précise le site de l’administration française.
Surcote, retraite progressive
Les agents publics ont désormais droit à la retraite progressive. Cette mesure inédite autorise ces agents à « cumuler leurs revenus d’activité à temps partiel ou à temps non complet avec une partie de toutes leurs pensions obligatoires », rapporte lagazettedescommunes.com.
Lorsqu’un agent prend sa retraite, « un nouveau calcul des droits à pension sera réalisé« , prenant en compte les nouveaux droits acquis au fil du temps.
La surcote correspond au coefficient de majoration appliqué à la pension d’un agent qui poursuit son activité plus longtemps que la durée d’assurance nécessaire pour avoir le taux plein et au-delà de l’âge légal de départ pour un agent de catégorie sédentaire.
Ntons que la surcote n’est pas automatique dès lors que vous travaillez au-delà de la durée exigée pour le taux plein. Pour bénéficier de la surcote, vous devez justifier d’une durée d’assurance correspondant à la période éligible à la surcote.