Mauvaise nouvelle pour ces 30 000 Français détenteurs de contrats d’assurance-vie ! Leur placement en danger. En cause : l’insolvabilité de l’assureur vie FWULife Insurance Lux SA comme annoncé ce mois d’août par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme français des banques et des assurances.
30 000 épargnants français dans la tourmente à cause de cet assureur en défaut
FWU, ou Forward You, compte un million de clients à travers le monde entier. La compagnie d’assurance luxembourgeoise FWU Life Insurance Lux SA est, rappelons-le, présent sur le marché français depuis 1997.
Comme révélée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, « l’organisme dispose d’un portefeuille de 30 000 contrats commercialisés à des assurés français antérieurement à la sanction ».
Que doivent faire les principaux intéressés ?
« Les assurés qui souhaiteraient plus d’informations sont incités à se rapprocher de l’assureur FWU Life Insurance Lux SA selon les termes des contrats », recommande l’ACPR aux éventuellement concernées.
Cet été, le FWU Life Insurance Lux SA a indiqué au gendarme luxembourgeois CAA « qu’elle ne satisfaisait plus aux exigences de capital de solvabilité requis et de minimum de capital requis », souligne ce communiqué de l’autorité en date du 19 juillet.
Des difficultés qui ne datent pas d’aujourd’hui…
Selon le CAA, la faillite de l’assureur est concomitante à celle de la société allemande de services financiers FWU AG, sa société mère.
Il faut savoir que cette dernière, « actionnaire unique de FWU Life Insurance Lux SA, s’est déclarée insolvable auprès du tribunal d’instance de Munich en raison de son surendettement ».
Les difficultés de la filiale remontaient depuis le 4 août 2022. Le Commissariat aux assurances lui avait même infligé une amende de 200 000 euros pour « déficiences détectées dans le processus de surveillance des produits et exigences en matière de gouvernance », avec « interdiction de commercialisation de produits, et ce, même en France ».
Un plan de sauvetage ?
L’assureur a donc été sommé par le Comité de Contrôle des Assurances de présenter, avant le 19 août dernier, un plan de redressement financier détaillé.
Celui-ci a pour but, de « ramener, dans un délai de 3 mois, les fonds propres de base éligibles au niveau » minimum requis ».
Si ce plan n’aboutit pas, l’entreprise risque de perdre son autorisation d’exercer.
« Les mesures de sauvegarde prises par le CAA pour garantir un traitement équitable des preneurs et des bénéficiaires d’assurance » ne lui permettent pas « de verser les prestations prévues par les contrats d’assurance ».
La société a, rappelons-le, obtenu un sursis de paiement de six mois, depuis le 2 août dernier.