+134% de puissance supplémentaire pour la batterie des voitures électriques grâce à « cette énergie dotée d’un potentiel considérable ». De quoi changer la donne. Explications.
Les voitures électriques ne semblent pas jusque-là tenir leurs promesses
Dans une voiture électrique, la batterie représente pour plus d’1/3 du prix du véhicule.
Beaucoup peuvent aujourd’hui affirmer que la voiture électrique tombe également plus souvent en panne qu’un véhicule thermique.
Pire encore, sa réparation coûte la peau des fesses. Et ce n’est Guy Macquart qui en dira le contraire.
Ce dernier, propriétaire d’une Méhari Citroën électrique qu’il a acheté en 2017 à 23.000 euros, en a récemment fait les frais. Sa voiture est tombée en panne quelques semaines plus tôt.
Guy Macquart en a eu pour 19.444 euros à la réception du devis de réparation du garage !
Le problème conduisant à la panne est lié au chargeur embarqué de la batterie. La note lui permettrait d’acheter une autre voiture flambant neuve.
« Rien que la pièce de rechange coûte plus de 18.000 euros. Ce n’est pas comme ça que les voitures électriques vont remplacer les moteurs thermiques.« , réagit l’automobiliste.
« Quoi qu’il en soit, je ne vais pas payer 19.000 euros pour la réparer(…) Je vais essayer de trouver une bonne âme pour la réparer. Sinon, j’en ferai un poulailler. Ou un pigeonnier… », assure Guy Macquart.
Cette étude révélatrice de la réalité sur le terrain.
Une enquête réalisée avec YouGov, d’Opteven, N°1 de la garantie panne mécanique en Europe et partenaire des plus grands constructeurs, a révélé
que les voitures électriques « sont en moyenne immobilisés une première fois après 4 ans en circulation et 48.540 kilomètres », relaie Challenge.
« Les propriétaires de véhicules électriques d’occasion de plus de 2 ans subissent davantage d’immobilisations que les propriétaires de véhicules thermiques« , affirme par ailleurs Albert Étienne, directeur général d’Opteven France.
« De l’électricité produite dans le monde entier »
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du pain sur la planche ! Ce ne sont pas les recherches qui vont dans ce sens qui manquent.
Cette énergie insolite qui intéresse de nombreux chercheurs en la matière pourrait bien révolutionner les voitures électriques.
« De l’électricité produite dans les estuaires du monde entier », est-il précisé dans les colonnes du Parisien.
Il s’agit de l’exploitation de l’énergie bleue ou osmotique reposant sur les « importants mouvements de fluides et, la libération d’une grande quantité d’énergie » induits par la « différence de concentration en sel » provoquée par « la rencontre entre l’eau douce des fleuves et l’eau salée de la mer ».
« L’énergie bleue représente un potentiel considérable », explique au Parisien, Lyderic Bocquet, directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l’Ecole normale supérieure.
Son potentiel, estime-t-il, « est l’équivalent de ce que pourraient fournir 1000 à 2000 réacteurs nucléaires ».
Son autre atout : « Elle est totalement renouvelable et non intermittente. A la différence du solaire ou de l’éolien, sa production est permanente ».
Reste à savoir comment récupérer cette énergie. « C’est aujourd’hui l’objet des recherches de plusieurs communautés scientifiques à travers le monde », souligne Le Parisien.
« Nos travaux nous permettent d’atteindre une production allant jusqu’à 1000 watts par m² de membrane », dévoile Lyderic Bocquet.
« L’idée est de développer de nouveaux matériaux qui utilisent des mécanismes différents. Biosourcés, moins chers, ces procédés permettent de rendre une nouvelle technologie efficace et de pouvoir envisager une industrialisation. »
Voiture électrique : +134% de puissance grâce à cette batterie dotée d’une énergie insolite
C’est d’ailleurs le défi que se lance la start-up Sweetch Energy, fondée à cet effet.
La jeune entreprise prévoit l’installation de sa première station pilote sur l’embouchure du Rhône durant cette année.
La construction d’une usine de membranes en Bretagne est également prévue, selon le site radiofrance.fr.
Une recherche, si elle aboutit, révolutionnerait non seulement les batteries mais aussi la voiture électrique.
Les tests de laboratoire ont révélé qu’elle peut produire « plus du double de la puissance » d’une membrane RED commerciale.
La nouvelle membrane a affiché « une densité de puissance de sortie 2,34 fois supérieure à celle des modèles commerciaux, soit +134% ».
Elle a même réussi à garder cette performance après 16 jours de fonctionnement continu.