Un mode opératoire redoutable… Le ministère de l’Intérieur tire la sonnette d’alarme

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 3 minutes
Un mode opératoire redoutable... Le ministère de l’Intérieur tire la sonnette dalarme
Un mode opératoire redoutable... Le ministère de l’Intérieur tire la sonnette d'alarme !-© iStock

Selon une récente note du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), les modes opératoires des escrocs ne cessent de se complexifier d’année en année. Ce qui rend l’élucidation de ces affaires plus difficiles.

Une forte hausse des activités frauduleuses

L’escroquerie est en nette progression ces sept dernières années. En effet, entre 2016 et 2023, le nombre de victimes est passé de 250 900 à 411 700, a indiqué le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Dans la foulée, « entre 2017 et 2022, le nombre d’escroqueries et abus de confiance enregistrés par les forces de sécurité augmente de 36 % ».

Une victime sur dix dépose plainte…

Ces statistiques ne montrent que la partie visible de l’iceberg. La réalité serait encore plus grave, car la grande majorité des victimes ne prend même pas la peine de déclarer les faits auprès des services de police ou de gendarmerie.

Dans une enquête nationale de la statistique publique Vécu et Ressenti en matière de Sécurité (VRS), réalisée 2022, une « victime d’escroquerie sur dix porte plainte ».

La plupart des victimes sont découragées par le faible taux d’élucidation des affaires. Dans le cadre d’une vaste arnaque orchestrée par un réseau de criminels chinois, perpétrée depuis déjà quatre ans et faisant des milliers de victimes en France, les coupables agissent toujours en toute impunité.

Une affaire de plus en plus difficile à élucider

Malgré les efforts considérables des forces de l’ordre, le SSMSI a surtout mis un point sur la « complexification et [la] diversification des modes opératoires d’escroqueries, avec la multiplication des escroqueries numériques ».

Et de préciser : « les auteurs utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées et peuvent agir depuis des lieux se trouvant à l’étranger, ce qui rend l’élucidation plus complexe. »

C’est précisément le cas de ce réseau d’escrocs opérant depuis la Chine. En seulement quatre ans, grâce à des milliers de faux sites marchands où les commandes ne sont jamais livrées, ils ont réussi à tromper pas moins de 800 000 personnes à travers le monde.

Une impunité qui soulève des questions légitimes

Ce qui est encore plus stupéfiant, c’est que ces malfaiteurs, responsables de préjudices s’élevant à des millions d’euros, continuent d’agir en toute impunité, avec 22 500 sites web toujours actifs.

Si la méthode est indéniablement subtile, les arnaqueurs qui réussissent à voler de l’argent sur des comptes bancaires ou à tromper les gens avec des sites fantômes ne transfèrent-ils pas les sommes détournées sur des comptes légaux ? Ne serait-il pas plus facile de tracer ces transactions et d’identifier les titulaires ?

Partager cet article