La France risque-t-elle bientôt la faillite ? Quel est l’état réel du pays ? On vous fait le point sur la question.
« La situation est grave»
« Oui, la situation de nos finances publiques est grave, et je n’irai pas par quatre chemins : en 2024, le déficit public risque de dépasser les 6 % du PIB », déclarait le ministre du Budget Laurent Saint-Martin devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Deux raisons peuvent expliquer ce dérapage budgétaire
Selon le ministre, cette situation est due à des recettes fiscales « moins importantes que ce qui était attendu » (dont le TVA) liées à une croissance « davantage tirée par les exportations que la consommation ».
L’autre explication : des dépenses des collectivités territoriales « plus élevées que la trajectoire ne le prévoyait, de l’ordre de 16 milliards d’euros pour 2024« , peut-on lire sur le site tf1info.
« Un État en faillite » ? : le vrai problème de la France
D’après CoinTribune, le média leader européen sur la blockchain et les cryptomonnaies, « le vrai problème du pays, c’est le financement des retraites. Les dépenses liées aux pensions ont passé de 36,5% du PIB à 57% du PIB. »
La situation actuelle n’est pas sans rappeler celle de 2010, à l’époque où François Fillon indiquait diriger « un État en faillite ».
La France ne va-t-elle pas tout droit vers la faillite ? Le risque n’est-il pas imminent ?
La Commission européenne a lancé une procédure de déficit excessif à l’encontre de la France ainsi que de six autres pays de la zone euro ( Italie, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie et Malte), les accusant de ne pas respecter les règles budgétaires européennes.
Il faut savoir que ces pays ont « dépassé« , l’année dernière, « la limite fixée à 3% du produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité, qui limite également la dette à 60% du PIB ».
Que risque vraiment la France ? Doit-on craindre des sanctions financières ?
Comme souligné par le ministre de l’Économie Antoine Armand, « Paris avait obtenu de Bruxelles un délai qui court jusqu’au 31 octobre (contre la date limite initiale fixée au 20 septembre dernier) pour présenter sa trajectoire pluriannuelle des finances publiques ».
Si la France ne parvient pas à redresser ses finances publiques dans les délais impartis, des sanctions économiques pourraient s’appliquer bien plus tôt.
Selon les textes, explique les chercheurs auprès de tf1info, ce sera « à partir de l’été prochain : jusqu’à 0,1% de son PIB sur un an, soit 2,8 milliards d’euros ».
Néanmoins, il faut savoir qu’aucun État de l’Union européenne n’a jusque-là fait l’objet d’une sanction « depuis l’instauration de ces règles ».
Mais pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est jugé « contre-productif » d' »imposer des sanctions financières lourdes à un pays déjà en difficulté budgétaire ».
La France pourrait par conséquent encore « échapper aux sanctions » si elle réussit à proposer « des mesures d’économies, même si celles-ci ne vont pas au rythme demandé par les instances européennes », assurent nos confrères de la Première chaîne.