Suppression des allocations familiales pour les trafiquants de drogue : cette mesure exemplaire de la CAF qui divise

La rédaction
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Suppression des allocations familiales pour les trafiquants de drogue : cette mesure exemplaire de la CAF qui divise
Suppression des allocations familiales pour les trafiquants de drogue : cette mesure exemplaire de la CAF qui divise !-© Shutterstock

Les dealers sont désormais dans le viseur de la CAF, même si leurs revenus ne sont pas légaux. En étroite collaboration avec les autorités, l’organisme public n’hésite pas à réduire, voire à supprimer, ses prestations en fonction de la situation financière réelle de chaque bénéficiaire. Une mesure salutaire, mais jugée insuffisante par certains contribuables…

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Une collaboration dans un contexte particulièrement tendu

Depuis décembre 2020, le parquet de Grenoble et la Caisse d’allocations familiales (CAF) de l’Isère ont signé une convention pour lutter contre le trafic de drogue, qui prend de plus en plus d’ampleur dans la région.

Pour rappel, les fusillades entre gangs rivaux s’enchaînent au cœur même de la ville de Grenoble, ainsi que dans la banlieue d’Échirolles, depuis fin juillet dernier.

« Grenoble a toujours connu des épisodes de guerres de gangs, mais depuis trois semaines, c’est particulièrement intense, avec des fusillades quasiment tous les deux jours », déplore le procureur de la République, Éric Vaillant. Il ajoute : « Cela fait cinq ans que je suis procureur de la République de Grenoble, je n’ai jamais vu ça ! »

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55 dealers concernés

Après près de quatre ans d’échanges d’informations entre ces deux institutions, cela s’est concrétisé par une réduction et une suppression des prestations sociales pour 55 dealers.

Le principal motif avancé par la Caisse d’allocations familiales pour justifier cette décision est l’absence de déclaration des revenus issus du trafic de drogue, selon les dossiers transmis par le parquet.

Une méthode très efficace contre les fraudes aux prestations sociales

« Si on veut éviter les fraudes, il faut travailler en synergie avec les autres services de l’État pour croiser des informations dont nous ne disposons pas », explique la directrice de la CAF, Florence Devynck, dans les colonnes du Parisien.

« C’est ce que nous faisons grâce au Comité opérationnel départemental anti-fraude (Codaf) qui rassemble les organismes de protection sociale, les services de l’État, les services du parquet, la gendarmerie et la police », précisait-elle.

Dans le cas de deux des individus concernés par cette mesure radicale, ils percevaient illégalement un revenu mensuel confortable, pouvant aller jusqu’à 3 000 euros. « Pour récupérer le trop-perçu, la CAF a procédé, souligne la directrice, à des retenues sur les prestations. »

Une mesure qui devrait être appliquée dans toute la France

Une mesure utile, mais qui devrait être appliquée à une échelle nationale.

« C’est bien, mais comme ce système n’est pas en place dans toute la France, ils n’auront qu’à changer de région. Je pense que cette méthode devrait être généralisée à l’ensemble du pays, sinon cela ne servira à rien… Malheureusement. Je parle bien sûr du trafic de drogue », commente un contribuable dans un article de nos confrères de L’Indépendant.

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