C’est désormais officiel : cantines, restaurants, services de livraison… Tous les établissements de restauration sont contraints d’indiquer l’origine des viandes qu’ils servent, même celles qui sont utilisées comme ingrédient dans une préparation.
Les nuggets ne bénéficient plus d’exemption
Plus d’exception pour les nuggets et le jambon. Selon le décret publié au Journal Officiel le mercredi 6 mars 2024, cette nouvelle mesure concerne aussi bien la viande porcine, bovine, ovine et volaille, qu’elle soit achetée directement chez les bouchers, volaillers et oviniers, ou qu’elle soit « déjà préparée ou cuisinée par les restaurateurs ».
En étroite corrélation avec la loi Egalim 2, ce décret vient compléter celui de 2022, qui imposait aux restaurateurs de spécifier l’origine des viandes achetées crues. Initialement prévu pour se terminer le 29 février dernier, sa prolongation est prévue dans un avenir très proche.
Une amende jusqu’à 7 500 euros…
En effet, toutes les informations précisant l’origine des viandes doivent être spécifiées « de façon visible, lisible et distincte » à l’ensemble des consommateurs. Cependant, l’indication du pays peut se limiter aux sigles « UE » ou « hors UE ».
Par ailleurs, le même décret précise que « tout manquement est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 1 500 euros pour une personne physique et 7 500 euros pour une personne morale », précise-t-on dans le décret.
Olivia Grégoire exprime sa satisfaction
Dès la publication officielle de cette nouvelle disposition prise par le gouvernement Attal, la ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation Olivia Grégoire n’a pas manqué d’exprimer sa joie.
« Une nouvelle victoire au service d’une plus grande transparence de l’origine des produits pour les consommateurs », s’est-elle réjouie depuis son compte X.
« Dans vos restaurants comme dans vos cantines, vous saurez désormais d’où vient la viande de vos nuggets ou cordons bleus, a-t-elle ajouté. On continue », a-t-elle conclu.
Les distributeurs et industriels passés au peigne fin
Au début du mois de février, en réaction à la vive colère des agriculteurs, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a renforcé les vérifications auprès des distributeurs et des industriels.
Selon un communiqué de presse de Bercy repris par nos confrères d’actu.fr, « sur les 10 000 contrôles annoncés, plus de 2 000 ont déjà été réalisés par les agents de la DGCCRF ».
Ces inspections ont couvert « l’ensemble des produits alimentaires bruts et frais, notamment des secteurs des fruits et légumes, des produits carnés et des boissons alcoolisées », précise la même source.
À la suite de ces contrôles, le département ministériel a relevé des « anomalies dans 683 établissements ». Dans leur grande majorité, ces « non-conformités relèvent d’une méconnaissance de la réglementation »