L’immobilier reste l’un des domaines de prédilection des arnaqueurs. Profitant des tarifs souvent élevés des agences immobilières, que ce soit pour la vente ou la location, les escrocs trouvent toujours des victimes. Pourtant, leur technique reste inchangée, mais redoutablement efficace.
Les victimes ne se rendent compte de l’arnaque que tardivement
À l’approche de la rentrée scolaire, période où les demandes de location de logements augmentent, les arnaqueurs multiplient les offres mensongères sur internet.
En jouant sur le rapport qualité-prix, de plus en plus de nouveaux locataires se font piéger et perdent beaucoup d’argent.
Ce n’est généralement qu’après avoir réglé le premier loyer et versé le dépôt de garantie que la majorité des victimes réalisent l’arnaque au logement. Les malfaiteurs, quant à eux, ont déjà eu le temps de disparaître.
Comment éviter le piège ?
Pour vous éviter de tomber dans ces pièges, la rédaction vous conseille de mener quelques vérifications.
Prenez le temps nécessaire pour vous assurer que le propriétaire est réel et que le logement n’est pas déjà loué via des plateformes comme Airbnb, avant d’envoyer des documents ou de verser votre caution.
Une recherche inversée des images via un moteur de recherche comme Google peut vous aider à éviter ce genre d’arnaque.
Une arnaque « particulièrement vicieuse »
C’est une étape que ce doctorant étranger a négligée… Voici sa mésaventure racontée par son directeur de thèse sur X (anciennement Twitter).
« Un étudiant étranger que j’encadre vient d’être victime d’une arnaque à la location immobilière particulièrement vicieuse », rapporte le physicien et maître de conférences à l’Université Lyon 1, Antoine Bérut.
Séduit par les photos de l’annonce du logement, il a rapidement décidé de visiter l’appartement.
« Il a été accueilli par une jeune femme qui se présentait comme la cousine du propriétaire », poursuit son directeur de thèse. « L’appartement lui a plu (joli, bien meublé, propre), le loyer était raisonnable, donc il a décidé de déposer un dossier », ajoute-t-il.
Le montant du préjudice…
Sans se méfier, il a signé le bail après avoir été contacté par le prétendu propriétaire, qui l’a informé que son dossier avait été retenu pour la location. « À ce stade, il n’avait rien payé et rien ne semblait suspect », rappelle Antoine Bérut.
« Deux jours avant la remise des clés, il a donc effectué le virement pour le premier mois de loyer et le dépôt de garantie, soit 1 200 euros… »
C’est ainsi que l’arnaque a été révélée, mais elle s’est refermée aussitôt. La victime est retournée au logement et a constaté que celui-ci était en fait « en location sur Airbnb ».