Ce nouveau dispositif annoncé pour remplacer la Carte Vitale physique ne finira-t-il pas par porter atteinte à certains seniors, peu à l’aise avec le numérique ? L’équipe rédactionnelle de CafeBagdad vous aide à y voir plus clair dans les prochaines lignes de cet article.
La fracture numérique concerne 27% des sujets âgés
« 4 millions de personnes âgées de 60 ans et plus n’utilisent jamais Internet », révèle une étude lancée par les Petits Frères des Pauvres avec l’institut CSA (septembre 2018).
Un nombre équivalent déjà à près de « 27 % de cette tranche d’âge ». En outre, est-il précisé, « 14 % des 60-70 ans continuent à être en situation d’exclusion numérique. »
En 2022, « près d’une personne sur deux (48%) en France rencontre au moins une forme de difficulté qui l’empêche d’utiliser pleinement les outils numériques et internet« , relaie Latitudes.
Cette piste avancée par le gouvernement Barnier pour sécuriser la Carte Vitale.
Un changement radical est prévu en 2025 concernant la Carte vitale. Difficile de ne pas se demander ce qu’il en deviendra pour les séniors ! Ces personnes âgées ne vont-ils pas – malgré eux – se priver de l’accès au remboursement des soins ?
Le gouvernement de Michel Barnier réfléchit actuellement à intégrer complètement la Carte Vitale à la nouvelle carte d’identité numérique.
Comme détaillé dans les colonnes du Parisien, « les pouvoirs publics plancheraient sur une intégration de la carte Vitale dans France Identité ».
« L’objectif, expliquent les services du Matignon, est de relier les deux cartes dans leur version dématérialisée ».
Depuis environ un an, on peut utiliser la plateforme France Identité pour dématérialiser sa carte d’identité. Mais pour cela, il faut une Carte nationale d’identité numérique (CNIe), le nouveau format doté d’une puce numérique.
Réforme de la Carte Vitale : Quelle alternative pour les seniors, victimes collatérales ?
Même sans la CNIe, il reste possible d’embarquer la carte Vitale physique dans une application, baptisée carte Vitale ApCV, actuellement opérationnelle dans près de 23 départements avant sa généralisation d’ici la fin de l’année prochaine.
En 2018, des milliers de plaintes ont été adressées au Défenseur des droits, dénonçant les difficultés engendrées par les démarches en ligne pour les permis et les cartes grises.
« Une alternative papier ou humaine à la dématérialisation » a été revendiqué auprès du gouvernement. De même qu’une loi établissant « une clause de protection des usagers vulnérables ».
Pour remédier à la situation, l’État a déjà prévu « la mise en place d’un numéro vert pour répondre au besoin d’information des personnes âgées sur les technologies numériques« , précise la ministre de santé, Geneviève Darrieussecq.